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Panique à l’UMP, il faut neutraliser le soldat Bayrou

Publié le 14 mars 2012 par Hmoreigne

Panique à l’UMP, il faut neutraliser le soldat BayrouLa bataille des sondages est engagée. Elle est cruciale pour le candidat de l’UMP qui trois semaines après une entrée fracassante en campagne n’engrange qu’une très légère remontée depuis les abysses sondagières. Le croisement des courbes des intentions de vote est devenu un objectif essentiel pour l’UMP afin d’éviter que ne s’installe à droite l’idée que François Bayrou pourrait constituer une alternative à une défaite annoncée.

Le leader du Modem peut bien officiellement dénoncer une guerre ridicule des sondeurs, la vérité est toute autre. Le candidat centriste boit du petit lait devant le surplace du président sortant bien incapable d’effacer le sentiment de rejet dont il est l’objet dans tout le pays.

"Le seul vote utile, c'est moi", avait-il déjà résumé vendredi sur France 3 en appelant à sortir de décennies d'alternances successives PS-UMP qui ont, selon lui, conduit le pays dans la crise. François Bayrou a bien conscience que tout se joue au premier tour et que si il arrive à coiffer sur le poteau le président sortant, ses chances seraient réelles au second tour face à François Hollande. "Mon espoir n'est pas de rallier Hollande, c'est de battre Nicolas Sarkozy au premier tour et François Hollande au second" n'a de cesse de clamer le béarnais.

Les remous qui ont traversé le Parti radical de Jean-Louis Borloo avant un ralliement bon gré mal gré à Nicolas Sarkozy confirment les interrogations et les doutes qui traversent l'électorat modéré de droite. Question ralliement justement, François Bayrou espère que l'appel lancé la semaine dernière par 18 sénateurs centristes pour voter en sa faveur va constituer un déclic parmi les parlementaires UMP. Pour l'instant, la digue de la majorité présidentielle tient. Aucun député n'a encore osé franchir le pas. Mais si les sondages demeurent en berne pour Nicolas Sarkozy, la peur d'une défaite à plate couture aux législatives poussera les parlementaires menacés à se chercher un bouclier.

Pour que les rats quittent le navire il suffit juste qu'une poignée ouvre le chemin. Conscient de cette grande fragilité, le camp Sarkozy se démène pour faire croire à la naissance d'une dynamique en faveur du président sortant. Or, malgré trois semaines d'omniprésence médiatique et de drague effrontée des électeurs du FN, le frémissement n'est même pas certain. Un surplace qui en politique correspond à un recul à moins de 40 jours du scrutin.

Ne reste plus que les manipulations sondagières pour gagner un peu de temps et semer le doute. Une semaine tout au plus de répit. Si d'ici là les sondages confirment l'enlisement de Nicolas Sarkozy, la panique pourrait saisir la droite et tout alors deviendra possible.


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