Ça y est, je viens d’effectuer mon retour sur terre ! Un peu brutal, même s’il fallait quand même s’en douter. Après quatre ans de
Calédonie et deux mois de congé en Zoreillie, ma terre d’origine, j’ai repris, ce lundi, mon travail d’enseignant dans un nouveau collège.
Je passe sur la demi-heure de trajet matinal et les joies de la jungle autoroutière niçoise (vitesses excessives,
agressivité, embouteillages, klaxons, pollution…) pour me consacrer au vif du sujet.
D’après un certain nombre de témoignages
concordants, ce collège n’est pas pire que bien d’autres (il est très curieux de constater que, de nos jours, on compare un établissement scolaire avec ce qu’il y a de pire, rarement avec ce
qu’il y a de mieux. Passons).
Autant te dire de suite que j’ai rapidement été mis au parfum quant à la réalité de la situation : impolitesse et irrespect
chronique, revendications et contestations permanentes, provocations incessantes, propos grossiers, accusation mensongère… le tout à mon encontre, bien sûr. Ne manquait au tableau que les menaces
et les coups et blessures, il fallait sûrement garder des biscuits pour la suite. Tout cela œuvre d’une minorité (du moins, je l’espère) fortement agissante. Une bonne bande de vainqueurs, qui
s’est chargée de me brosser un portrait réaliste et sans concession de ce qui m’attend dans le futur. Merci, les enfants.
En
tout cas, rien ici qui puisse me laisser espérer enrichir la désormais célèbre rubrique « Pédagogie mon
amour ».