Sarkozy a remis le couvert contre les immigrés. Reprenant la propagande de l’extrême droite, il s’en prend à «l’Europe passoire » qui devrait selon lui encore plus contrôler les entrées sur son territoire.
Les mensonges sur Schengen
Pour Sarkozy, les accords de Schengen « ne permettent plus de répondre à la gravité de la situation, et doivent être révisés ». Ils sont passés entre 25 pays européens pour fermer les frontières vis-à-vis de l’extérieur de l’Europe et sont supposés permettre la libre circulation à l’intérieur de cet espace. Mais un seul des 126 articles parle de libre circulation, tous les autres traitent des contrôles, du fichage, de la répression !
Loin d’être permissif, tout ce dispositif provoque, directement ou indirectement, le décès de milliers de migrants aux portes de l’Europe. Selon l’ONU, en 2011, au moins 1 500 personnes se sont noyées en mer Méditerranée en tentant de traverser à bord d’embarcation de fortune.
Ces chiffres démontrent qu’aucune menace ne peut dissuader des hommes et des femmes de fuir la misère, la guerre ou la répression. Chaque nouveau durcissement ne provoquera que plus de drames humains.
Frontière entre la Croatie et le Monténégro (Photothèque Rouge/Franck Houlgatte)
Les mensonges sur l’immigration
Non, les immigréEs ne volent pas les emplois des travailleurs français !
Ils travaillent en grande majorité dans des secteurs -bâtiment, nettoyage, sécurité, aide à la personne…-, pour des salaires et des conditions de travail que seuls les immigrés, surtout sans-papiers, acceptent. Ce sont le gouvernement et les patrons qui font travailler trop les uns et jettent les autres à la rue.
Pour le NPA et Philippe Poutou, tant qu’il y a du chômage, il faut partager le travail entre toutes et tous, français ou étrangers.
Non, les immigréEs ne font pas baisser les salaires des français.
Ce n’est pas la présence des immigréEs qui créé un marché pour le travail au rabais, mais leur maintien dans la clandestinité ! Leur situation irrégulière ou précaire est essentielle pour le maintien des considérables marges des employeurs de certains secteurs.
En prenant sur les profits il faut augmenter les salaires de 300 euros et imposer un salaire minimum à 1700 euros.
Non, les immigréEs ne grèvent pas les comptes de la Sécu ou des impôts.
Pas de papiers, pas de droits ! Les salariés sans-papiers ne touchent ni sécu, ni chômage, ni retraite. Par contre, les immigréEs paient leurs impôts et en particulier, comme touTEs les salariéEs les plus modestes, ils paient la TVA, l’impôt le plus injuste.
Tous les mensonges n’ont qu’une fonction, diviser les salariéEs, les dresser les uns contre les autres !
Contre les divisions : égalité des droits !
Le chômage, la destruction des services publics, la hausse des prix pourrissent la vie des salariéES, des chômeurs, qu’ils ou elles soient françaisE ou immigréEs…
Ce qu’il faut faire cesser, ce n’est pas l’immigration, mais la précarité, l’insécurité, les discriminations qui autorisent les bas salaires et les mauvaises conditions de travail dont sont victimes les immigréEs et le recul social généralisé.
La seule réponse est une égalité pleine et entière des droits sociaux entre françaisEs et immigréEs. Les sans-papiers doivent être régularisés. Une carte de résident unique doit permettre à toutes et tous de vivre, travailler, aimer, étudier, trouver asile…