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changer de beat - déphasage

Publié le 11 mars 2008 par Modotcom
beatnik, afrobeat, beatbox, free beat, beat de vie, beat de carrière, and the beat goes on. Je ne sais pas comment raconter ça, le changement de carrière, c'est pour moi un peu moins fluide qu'une bonne solidarité de tempête de neige. C'est peut-être parce que tout s'est passé tellement vite. D'ailleurs, si vous ne le savez pas, il est seize heures dix; en général, on travaille à c't' heure-là, on est productif...
Sauf quand on n'a pas envie de travailler. Parenthèse qui n'a rien à voir avec mon billet : (vous savez, quand on est dans un bureau et qu'on a beaucoup de travail, des fois passionnant, des fois ennuyant, on a le goût de prendre un break et on pitonne sur le web pour prendre ses courriels et lire des blogs. Sur le temps du boss? Noooooon, pas moé. Enfin si, des fois, moi aussi, surtout quand le boss est pas là. Il faut lire tout ce qu'on écrit sur le multitasking et le déficit d'attention que l'on rencontre chez les jeunes qui ne savent plus se concentrer longtemps sur une tâche - je suis contente d'apprendre qu'à 40 ans, j'ai encore des défauts de jeunesse). On ferme la parenthèse. Bon, mon boss, je l'ai laissé il y a 10 jours.
Je travaillais dans les coms depuis 15 mois, après avoir travaillé en financement pendant 18 ans. J'ai adoré les coms mais pas vraiment la paie ni les horaires. Je ne sais pas si c'est caractéristique des coms ou du fait que je travaillais en très petite entreprise, où l'expertise était principalement dans la tête du boss; dans ce temps-là, tu es à la dispo complète, c'est pour ça qu'il te paye. Cash, temps : entrent en compte de basses considérations matérielles, n'est-ce pas horrifiant de la part d'une femme bien pensante et qui se veut vertueuse? À la longue, je ne me voyais pas d'avenir pour faire carrière là, ou chez mes clients; le domaine ne me fascinait pas assez pour que j'y laisse toutes ces heures, plutôt que de les passer avec chum chat. Trop de sacrifice attendu pour une trop mince contrepartie, incluant l'absence de contribution à l'émancipation de l'humanité. Donc, pour faire mon petit chemin dans la communauté, je suis retournée en finances. Aaaaaahhhh! On griche des dents : la finance est une des plus âpres facettes du capitalisme, il n'y a rien d'humain là-dedans. Je me convaincs donc que j'ai choisi une branche plus humaine du capitalisme : vendre des hypothèques pour la 3e banque du Québec. Je trouvais que c'était une bonne idée de permettre à des familles d'obtenir un financement pour s'acheter une propriété. Ok, je porte un jugement de valeur en avançant que l'accès à la propriété constitue un progrès pour le genre humain, mais ça adonne qu'en Amérique du Nord (sauf aux States ces jours-ci), on a l'esprit plus tranquille à titre de propriétaire je crois.
Or donc, pourquoi retourner en financement? Ben : pour faire un peu de cash - ben oui. Capitaliser sur mes compétences-clés plutôt que rebâtir à zéro, avec de bons bémols et dièses d'apprentissage car on n'arrête jamais d'apprendre, il faut pas. Comme ça plus tard - plus tôt que plus tard - avec un peu de cash en banque, j'espère pouvoir faire quelque chose qui me tient vraiment à coeur : servir des cafés, faire des expos, installer des jardins sur les toits, aider les humains, faire pousser de la vigne, écrire des blogues, etc.

Quand j'ai commencé à penser à changer de carrière aux Fêtes, j'ai reçu 3 offres d'emploi non sollicitées, c'était un signe, je l'ai suivi et me voilà maintenant dans de beaux draps! Yeow!
Ma nouvelle carrière à titre de travailleur semi-autonome m'oblige à changer de beat, à me discipliner pour produire moi-même, car personne ne me pousse dans le derrière sauf le besoin de manger et de boire du vin. Faut avoir un agenda bien serré (je l'aime pas mal celui-là d'ailleurs). Je suis un peu insécure, je l'avoue, car j'ai toujours travaillé à salaire. Ceci est un grand défi - très stimulant - de développement de territoire et de ventes, qui me permettra de savoir si je suis capable de m'autofinancer. J'ai du talent à revendre, qu'ils disaient. Ces jours-ci, comme je ne sais pas par où commencer, j'ai l'impression que je serais plus riche à vendre la neige dont personne ne veut. Je bouscule ma coach pour qu'elle me montre tout, me procure rapidement des cartes d'affaires pour aller défoncer quelques portes, offrir des cafés et faire un peu de guidounage professionnel. Lorsque j'ai une maison à vendre, je me fous pas mal des agents d'immeubles; c'est plutôt bizarre d'aller solliciter leur business aujourd'hui. Du coup, ça rend humble de changer les rôles. Il n'y a pas de tort à briser la routine, changer les paradigmes, tout faire, tout essayer car après : on dort mieux.
Bon. Changement de carrières, changement de beat.
Donnez-moi des conseils. C'est pas un concours, Gaétan, mais aidez-moi quelqu'un, vous voyez bien que je suis mélangée!

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