Le tram-train avance

Les élus de la CUB réunis en Conseil communautaire vont se pencher ce matin, entre autres dossiers, sur celui du Tram-train du Médoc. Le projet a en effet reçu fin janvier l’avis favorable du commissaire enquêteur au terme de l’enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique qui s’était déroulée fin 2011 dans les communes de Blanquefort, Bruges et Bordeaux. Cette étape administrative non négligeable passée, les élus vont pouvoir avancer sur ce projet qui doit permettre de relier le cadran nord-ouest de l’agglomération (et au delà, tout le Médoc) au réseau de transports en commun de la CUB. Le tram-train est en effet une liaison longue d’un peu plus de 7 km, qui doit relier Bordeaux à Blanquefort via Bruges. Cela se fera en deux portions : par deux voies de tram « classiques » installées sur l’ancienne emprise SNCF entre Bordeaux et Bruges, puis sur une voie de tram en parallèle à la voie ferrée jusqu’à la gare de Blanquefort. Si dans un premier temps ce sont des trams identiques aux autres (en fait un prolongement de la ligne C) qui emprunteront cet itinéraire, une évolution sera possible vers du matériel hybride tram-train susceptible d’utiliser tous types de rails (comme cela existe déjà à Mulhouse). Six arrêts sont prévus sur le trajet. Côté Bordeaux, le raccordement ne se fera pas au niveau de la place Ravezies, où l’ancienne gare SNCF est condamnée à fermer ses portes, mais un peu plus haut sur les allées de Boutaut, station Cracovie. Mais le projet n’est pas exempt de critiques, en particulier sur la difficile période des travaux qui pourrait voir le secteur privé de toute desserte ferroviaire : ni tram, ni train.
Ceinture ferroviaire
Au delà de ce seul tronçon, qui aura pour but de raccorder cette partie de l’agglo au réseau de transports en commun et de raccourcir considérablement le temps d’accès au centre-ville de Bordeaux (même si le commissaire enquêteur a souligné le faible impact à attendre sur le trafic routier, vu la faiblesse de la population concernée), c’est le prolongement de ce réseau hybride et la réalisation d’un «chemin de fer de ceinture» qui est en jeu. Une fois à Cracovie, le tram-train pourrait en effet prendre la direction du pont Bacalan-Bastide pour rejoindre, de l’autre côté, la gare de Cenon et le réseau de chemin de fer. C’est l’espoir de nombreux élus. Toutefois, rien ne dit que la contrainte budgétaire ne forcera pas la CUB a délaisser ce mode de transport au profit du bus. Dans un premier temps, c’est bien le bus en effet qui a été choisi pour emprunter le futur pont dès qu’il sera mis en service, en 2013. Le sujet devrait à nouveau être abordé ce matin.• SL