Derrière moi le bruit sourd
d'une porte qui claque et me voila dehors
les rues sont infinies
elles ont prévu de m'emmener là
où il n'y a plus rien à comprendre
rendre l'âme seul compte
rien n'importe plus
mais une voix me dit
Ne te rends jamais, ne te rends jamais
sauf à l'évidence
Et sous les yeux des valises
pleines de coquillages ou l'o entend le ressac
d'un coeur mis à sac
d'un coeur qui tourne en rond
dans sa cage thoracique
pendant que l'ange gardien crie
avant le pas définitif
Ne te rends jamais, ne te rends jamais
sauf à l'évidence
aurais-je le courage de reprendre
ou vais-je céder au guet-apens des idées noires
qui ne font que m'obséder
pardonnez-moi ces paroles
donnez-moi la force, le courage
et le cran de m'en défaire
donnez-moi, donnez-moi, donnez-moi
la force de me dire
ne te rends jamais, ne te rends jamais
sauf à l'évidence
Pauline Croze