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RÉSISTANCE aux ANTIBIOTIQUES: L’OMS exhorte à l’action – Organisation mondiale de la Santé

Publié le 17 mars 2012 par Santelog @santelog

RÉSISTANCE aux ANTIBIOTIQUES: L’OMS exhorte à l’action – Organisation mondiale de la SantéFace à une crise qui pourrait rendre impossible les soins de routine et faire d'une petite blessure une infection mortelle, l'OMS appelle, au 16 mars, à une action immédiate pour lutter contre l'antibiorésistance. Ce nouveau rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) rappelle l'urgence de la question de l'antibiorésistance et les risques de l'augmentation effrénée de l'utilisation des antibiotiques qui peut conduire à la formation de «super bactéries» qui résistent à la plupart des antibiotiques disponibles à ce jour.


Le rapport « The evolving threat of antimicrobial resistance - Options for action » décrit les mesures essentielles pour lutter contre les infections et alerte aussi sur la résistance aux grandes maladies infectieuses que sont la tuberculose, le VIH et le paludisme:


·   Le paludisme: le taux d'échec global de traitement est supérieur à 10%.


·   La tuberculose: en 2010, on estime que 290 000 nouveaux de tuberculose multirésistante (TB)


·   Le VIH: Le taux de résistance est estimé de 10% à 20% en Europe et aux Etats-Unis.


·   Les infections bactériennes courantes: 25.000 décès supplémentaires interviennent chaque année en Europe liés aux infections nosocomiales et environ 2,5 millions de jours d'hospitalisation pourraient être évités. Les cas de résistance entraîneraient, toujours en Europe, un coût global de soins de santé de 1,5 milliards d'euros par an.


RÉSISTANCE aux ANTIBIOTIQUES: L’OMS exhorte à l’action – Organisation mondiale de la Santé
La situation n'est pourtant pas sans issue, selon le Dr Margaret Chan, directeur général de l'OMS. La prescription des antibiotiques de façon appropriée, la restriction de leur utilisation dans la production alimentaire et la lutte contre la contrefaçon pourraient mettre fin à cette menace émergente. Ainsi, le bilan de l'OMS cite également des exemples de réussite de lutte contre la résistance aux antimicrobiens face au manque de nouveaux antibiotiques en développement :


L'exemple de la Thaïlande, avec l'utilisation d'antibiotiques à puces qui a entrainé, par traçabilité, une diminution de 18 à 46% de leur utilisation ou encore un programme Vietnamien d'inspection de la prescription des médicaments ou enfin, l'introduction, en Norvège de vaccins efficaces dans l'élevage du saumon et de la truite.


Ce n'est pas la première alerte ni le premier bilan de l'OMS. En 2001, l'OMS publiait sa «stratégie mondiale contre la résistance aux antimicrobiens », riche de recommandations pour lutter contre l'antibiorésistance. L'OMS rappelle encore que la résistance aux antimicrobiens se développe lorsque des bactéries, virus, champignons ou autres microbes développent une résistance au médicament utilisé. Le traitement perd son efficacité. Une utilisation inconsidérée des antibiotiques, efficaces uniquement contre les bactéries, est responsable de cette montée de résistance. L'OMS illustre ce phénomène par le cas de la pénicilline qui développée dans les années 1940, alors efficace contre un large éventail de bactéries staphylocoques et streptocoques ne l'est plus contre un grand nombre de bactéries contre lesquelles le recours à de nouveaux antibiotiques est aujourd'hui indispensable pour traiter l'infection.


5 lignes d'actions sont rappelées par l'OMS, la surveillance de l'utilisation des antimicrobiens, leur utilisation rationnelle chez l'Homme, chez l'animal, la prévention des infections et la nécessité d'innover et de développer de nouveaux antimicrobiens. En particulier, sur l'utilisation animale, l'OMS rappelle l'absence de preuves de nécessité que ce soit dans l'élevage, la volaille et le poisson. En effet des différences majeures des volumes d'agents antimicrobiens utilisés par kilogramme de viande dans les différents pays ne laissent pas apparaître des hausses particulières de productivité ou de profits.


En conclusion, chaque professionnel de santé et chaque patient a son rôle à jouer et doit se rappeler que les antibiotiques ou d'autres antimicrobiens ne sont pas toujours nécessaires.


Source: OMS The evolving threat of antimicrobial resistance - Options for action.


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