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Pleure o ma belgique...

Publié le 18 mars 2012 par Fabianus
PLEURE O MA BELGIQUE...
La Belgique entière a rendu, ce vendredi 16 mars, un hommage national aux 28 victimes, dont 22 enfants, de l’accident d’autocar de Sierre, dans le Valais suisse.
Pour cette journée de deuil national, il a été décidé que les drapeaux seraient en berne.
L'enquête se poursuit en Suisse, sous l'égide du procureur Bernard Elsig. Celui-ci a confirmé que ni l'alcool ni la fatigue, ni la vitesse n'étaient en cause. Il a également démenti que l'autocar ait percuté une première fois le mur gauche du tunnel fatidique emprunté par le chauffeur.
Une énorme émotion tisse sa toile en Belgique et nous ne sommes pas indifférents à la souffrance et au deuil de nos voisins.
Chacun mesure l’incommensurable désespoir qui frappe les parents qu’une telle tragédie a foudroyés.
Car la mort d’un enfant conserve un degré de gravité sans pareil.
En communion avec ce pays cher à mon cœur (mon grand-père paternel naquit à Molenbeek St Jean en 1877).
Le silence de plomb s’abat sur la BelgiqueEt les fleuves de peine affleurent en vagues sombres
La mort s’est invitée, poétesse tragique
Pour happer les destins dans l’espace de l’ombre.
Des milliers de bougies sous des drapeaux en berneLe plat pays larmoie dans l’écho du silence
Sobrement recueillis dans les habits trop ternes
Les cœurs endoloris saignent sans résistance.
Ils étaient vingt et deux, frêles oiseaux de l’enfanceQu’un destin criminel niché sous un tunnel
A brusquement frappés en leur nid d’innocence
Pour propager le deuil aux reflux éternels.
L’enfant ne sera plus, son silence appartientAu mystérieux chemin des souffrances humaines
L’amour ne viendra plus dans ses intimes liens
Colorer de tendresse le mur blanc des semaines.
Et l’absence indomptée sur le mur lézardéDes mémoires de larmes grimpera, luxuriante
Ombrageuse glycine, au feuillage chargé
D’une indicible peine à l’aura mortifiante.
L’enfant ne sera plus, son sourire appartientA la mer émotive des photos du passé
Dans le secret des cœurs, dans la main qui retient
D’un regard ravagé quelques larmes salées.
O pleure, ô ma Belgique, toi si chère en mon cœurJe marche sur tes pas en cette allée funeste
Sous un ciel impuissant, zébré par la douleur
Au murmure d’un vent qui de sanglots se leste.

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