Ecole Ozar Hatorah, pourquoi, pourquoi mon Dieu ?

Ce matin, j’écoute en boucle les commentaires de la télévision qui nous horrifient : après des soldats, des enfants ! Un fou, un commando terroriste, un tueur solitaire ?

Je me sens meurtrie au plus profond de moi, comme mère, et surtout comme grand-mère. Claude m’a téléphoné immédiatement ce matin, depuis Dax où il est en déplacement professionnel.  Je sentais à sa voix combien il était ému, comme moi. Face aussi à notre impuissance.

Comment ne pas penser à l’épouse qui vient de perdre d’un seul coup son mari et ses deux petits. Aux parents de ces jeunes soldats, à leurs compagnes dont la vie est à jamais brisée. Qu’ils soient juifs, d’origine maghrébine, antillais ou pas, quelle importance ? Ce sont des vies fauchées, des familles meurtries à jamais, des êtres pleins de vie et d’avenir, et pour les autres, brutal et dévastateur , le sentiment, ancré dans l’âme de tous ces enfants, de la nécessaire vengeance.

Barbarie est le seul mot qui me vient à l’esprit. Pourquoi, mon Dieu, permets-tu ces horreurs, non seulement dans les pays en guerre, mais aussi dans notre pays qui se veut policé, civilisé, tolérant …. Encore que … 

Ce matin, je pleure en dedans. Je veux exprimer toute ma solidarité à ces parents déchirés. Et je supplie les uns et les autres de ne pas « récupérer » ce drame à des fins politiques. S’il s’agit bien d’un tueur fou, il faut que chacun se mobilise pour le retrouver très vite et le mettre hors d’état de tuer à nouveau. Les experts en scènes de crime sont à l’œuvre, c’est le moment de montrer leur efficacité.

Ce matin, nous sommes tous des grands-parents juifs toulousains.