L’horreur ! Ce 19 mars 2012, vers 8h05 un homme casqué monté sur un scooter a tué froidement un enseignent de religion juive et ses deux garçons. Puis il a ôté la vie à une petite fille de 8 ans.
Le drame survenu à Toulouse a provoqué une intense émotion dans la ville mais aussi dans tout le pays. A tel point que la campagne présidentielle s’est vue suspendue, le temps d’une trêve pour permettre à la Nation de se recueillir.
Qui est ce tueur froid et méthodique ? Est-il celui qui a tué le 15 mars, à Montauban, deux parachutistes du 17ème RGP (Régiment du Génie Parachutiste) et blessé gravement le troisième ? Est-ce lui, encore, qui exécuta le 11 mars, à Toulouse, un maréchal des logis chefs ?
L’enquête, espérons-le, pourra donner des pistes. Mais, en attendant, le plan Vigipirate s’est teinté d’une couleur écarlate et la psychose d’un quatrième massacre hante les esprits dans la région toulousaine.
Sous le casque à visière
Une âme échevelée
Par des vents sanguinaires
Aux embruns frelatés.
Les bourrasques ont soufflé
La fragile conscience
Détruit le parapet
Qui stoppait la démence.
Sous l’égide crânienne
Un esprit dérangéSanctifie et fait siennes
D’assassines idées.
Cogitations morbides
Fruit de jeux vidéo
Ou de pamphlets perfides
Aux ramages létaux.
Sous le couvert bombé
Un cerveau méthodique
Froidement meurtrier
Joue l’apocalyptique.
Un message envoyé
A l’index haletant
Noire détente pressée
Coup de feu, bain de sang.
Et Toulouse qui pleure
Devant son Capitole
Une étoile en plein cœur
A subi l’arme folle.
Ville rose au printemps
Irradié de sanglots
La peur ôte en son chant
L’orgue de Nougaro.
Et Toulouse qui plie
Sous le poids de la peine
Exacerbant de nuit
La blessure indigène.
Sur un fil de silence
Un pays suspendu
Pleure les mots de l’enfance
Par la folie perdue...