Critiques Séries : Skins. Saison 6. Episode 9. Mini and Franky.

Skins // Saison 6. Episode 9. Mini and Franky.

Après avoir fait un épisode central sur tous les personnages de cette saison, Skins s'attarde sur un duo cette semaine et à un épisode de la fin de la saison. Et ce duo c'est Mini et Franky. J'étais assez excité à l'idée de voir cet épisode car Skins change presque son schéma habituel avec cet épisode. Je n'ai pas le souvenir d'un épisode duo dans la série depuis le temps qu'elle existe. Ou alors je ne m'en souviens pas spécialement. Disons que ce duo est presque emblématique et que cet épisode se devait être fait. Mini et Franky sont excellentes, drôles et sincères. Elles ne vont pas nous tromper avec l'histoire. Alors que les deux amies sont toujours chez Mini, la grossesse de cette dernière se fait de plus en plus protubérante. Et le retour de sa mère ne va pas l'aider puisqu'elle ne sait pas encore que sa fille est en cloque. Alors que la mère de Mini n'arrive pas à accepter que sa fille est enceinte et veut donc lui faire abandonner son bébé pour adoption, Mini s'enfuit avec son amie Franky. C'est là que débute une sorte de road movie d'un épisode. C'était grandiose par moment, notamment grâce à une bande originale toujours soignée et surtout une histoire qui tient la route. La vie n'est pas simple et on nous le fait comprendre. Mini est un personnage abandonné de tous les côtés. D'abord par son père dans le dernier épisode qui lui était consacré, mais également en conflit avec sa mère.
L'idée de cet épisode était donc de réunir la fille et la mère au détour d'une histoire. Et ce sera la grossesse de sa fille. Elle va finir par l'accepter et le moment touchant où elle parle de Mini quand elle la portait encore dans son ventre m'a ému. Mais vraiment ému. Skins est une série qui arrive à faire passer des émotions particulières. C'est très différent de ce que l'on peut voir habituellement en télévision. Je crois que Skins reste et restera LA série des ados sur des ados. Il n'y a pas eu mieux entre temps, une série qui dépeint avec autant de réalité les travers de cette période charnière de la vie, celle où l'on fait des choix, où l'on expérimente des choses, … Skins c'est aussi la meilleure représentation possible de la jeunesse européenne (c'est même sûrement pour ça que le remake américain n'a pas fonctionné car ce n'est pas comme ça que cela fonctionne là bas). Pour en revenir à nos moutons, le duo Franky / Mini va aussi nous parler, faire la fête, s'amuser, et se livrer aux téléspectateurs. Mini va dire ce qu'elle a sur le coeur, aussi bien à sa meilleure amie qu'à Alo qui est quand même le père de son enfant. D'ailleurs, la petite scène entre les deux personnages qui arrive dans le dernier quart de l'épisode était tellement touchante là aussi.

Cet épisode a donc pour vocation de faire pleurer dans les chaumières mais tout en restant sobre et épuré. On a jamais cette impression que la série part dans tous les sens. Tout est cohérent. C'est sûrement une des meilleures choses qui pouvait arriver à la série avant sa fin. C'est la dernière saison et je n'arrive même pas à le réaliser encore (même si il restera encore 3 épisodes spéciaux pour conclure chacune des générations l'an prochain). Pendant ce temps, le retour de Matty reste assez peu passionnant. Le soucis c'est que Skins n'a pas voulu faire un épisode entièrement consacré au retour du personnage du coup on doit se contenter de quelques scènes autour de lui. Je n'ai jamais été un fan absolu de Matty mais il a un certain potentiel intéressant qui j'espère sera enfin développer dans le dernier épisode de la saison (et par la même occasion de la série). Comme Skins n'est pas une série aux happy end, la santé de Mini se dégrade et la fin de l'épisode nous laisse donc pendue à un cliffangher intéressant (pas aussi violent que la mort d'un personnage dans le 4.07 mais quand même). Bref, encore une réussite au pays de Skins, Dieu sait que cette série va me manquer terriblement.
Note : 8.5/10. En bref, un bel épisode, touchant et frivole. Dans l'air du temps et de la série.