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Dropsy : « Ce don m’a sauvé la vie »

Publié le 21 mars 2012 par Bordeaux7
Dropsy : « Ce don m’a sauvé la vie »Chaque année, 2 000 personnes atteintes de maladies graves du sang ont besoin, en France, d’être soignées par une greffe de moelle osseuse. À Bordeaux, 111 malades ont pu en bénéficier en 2011. À l’occasion de la 7e semaine nationale de mobilisation pour le don de moelle osseuse (du 19 au 25 mars), l’heure est à l’information en Aquitaine pour recruter 900 nouveaux donneurs cette année, afin de donner un espoir supplémentaire aux malades. L’un d’eux, Dominique Dropsy, ancien international français et entraîneur des gardiens des Girondins de Bordeaux, a annoncé sa guérison début mars, après avoir été éloigné des terrains pendant un an. Il témoigne.
Vous avez bénéficié d’une greffe de moelle osseuse l’année dernière. C’est un sujet qui vous touche tout particulièrement.
ça me touche au plus profond de moi-même car ce don m’a sauvé la vie. Sans cette greffe, je ne serais plus là puisque ma maladie, la leucémie aiguë myéloblastique de niveau 4, était irrémédiable. J’ai été soigné dans un premier temps avec une chimiothérapie qui a été efficace mais les médecins étaient sûrs à 99% que ma maladie allait repartir si l’on ne me greffait pas.
Pour quelles raisons ?
Ma moelle osseuse étant malade, le corps médical était convaincu que j’allais rechuter un jour ou l’autre. Après un mois, deux mois, six mois, on ne sait pas... La greffe était indispensable...
Comment s’est passée cette attente ?
Durant ce laps de temps, on prie pour que la maladie ne reparte pas (...) Dès que je suis rentré à l’hôpital le 30 mars 2011, quand les docteurs ont diagnostiqué ma maladie, ils se sont mis à la recherche d’un greffon. Il faut savoir que pour d’autres malades, l’attente peut être de plusieurs mois, voire, quelquefois, des années. Pour ma part, cela a été très rapide (Dominique Dropsy a été greffé le 3 août dernier à l’hôpital Haut-Lévèque, ndlr). Je touche du bois, tout s’est bien passé. ça fait maintenant 7 mois et quelques jours que j’ai été opéré et le greffon s’est bien installé.
Parfois, il peut y avoir des incompatibilités entre le greffon et le greffé.
En effet, ma première donneuse était une Allemande. Malheureusement, elle n’était pas compatible à 100% avec moi mais les médecins m’ont dit que, vu l’état dans lequel j’étais, la greffe devait se faire. Une semaine avant l’intervention, ils ont trouvé un autre donneur sur le fichier international, un Américain, qui lui était compatible à 100 %, et qui m’a fait le don de sa moelle. Par contre, il m’a fallu attendre un mois supplémentaire. Une Allemande, un Américain...Mon cas illustre bien le fait qu’il faut, en France, que les gens se mobilisent pour cette cause.
A travers votre expérience, on comprend que le don de moelle osseuse est essentiel.
C’est même capital pour des gens dans ma situation. S’il n’y a pas de greffe, c’est la mort. Ma famille y est sensible puisque je suis touché dans ma propre chair : dès que j’ai eu cette maladie, mes enfants et mes soeurs se sont inscrites sur le fichier français. C’est à ce moment-là que l’on prend conscience que, sans don de moelle osseuse, vous êtes foutu. En s’inscrivant sur les listes, un jour ou l’autre, on sauve la vie de quelqu’un. C’est cela qui est en jeu. •
Recueilli par Nicolas Bochereau
www.dondemoelleosseuse.fr / 0 800 744 100

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