Lundi les médias avaient évoqué pour suspect un militaire français aux sympathies néonazies, avant d’annoncer mardi l’abandon de cette piste par les enquêteurs. Entre temps une polémique avait été lancée par plusieurs ténors politiques ou intellectuels.
C’est pourtant une toute autre piste qui semble s’avérer la bonne.
Mardi les enquêteurs accumulent les indices contre Mohammed Merah, un islamiste français connu de la justice française et afghane pour divers délits, mais aussi connu des services de renseignement français pour ses sympathies jihadistes. Le croisement des fichiers de la DGSE et des activités internet en relations avec une victime de Montauban le désigne. En outre après avoir repeint son scooter il aurait contacté un concessionnaire en mentionnant ce fait en cherchant à identifier le mécanisme de traçage incorporé au véhicule.
Mercredi à 1h du matin Ebba Kalondo, la rédactrice en chef de France24, est contactée par un homme revendiquant l’attentat et fournissant des détails très précis connus seulement de l’auteur des meurtres et des sources policières liées à l’enquête. L’homme se disait affilié à Al Quaida et ponctuait par des expressions arabes ses phrases formulées dans un français impeccable. Il expliquait avoir commis les tueries de Montauban (contre des militaires) et de Toulouse (contre des juifs) pour venger les musulmans tués en Afghanistan et en Palestine. Il affirmait également vouloir mettre en ligne les vidéos des tueries et annonçait de prochains autres attentats.
Mercredi à 3h du matin l’assaut est donné à la suite d’une décision prise mardi après midi. L’homme accueille les forces de l’ordre par une fusillade, blessant deux policiers. Cerné, il est actuellement retranché dans son appartement où il disposerait d’armes de guerre. Les forces de l’ordre ont fait exploser sa voiture qui contenait elle aussi des armes.
