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L’histoire de la revue Reflets... et Jacques castermane

Publié le 22 mars 2012 par Eric Acouphene
Christian Roesch est un chirurgien-dentiste qui exerce son métier avec passion, refoulant son amour de l’écriture. Un jour, un grave accident de moto le cloue au lit pour un bon moment, l’obligeant à prendre une retraite anticipée.
L’histoire de la revue Reflets... et Jacques castermane

Le “petit démon” de l’écriture se rappelle alors à lui, le rêve devient réalité, et il crée sa revue trimestrielle Reflets. Aidé de son épouse Thérèse et d’un groupe de bénévoles, Christian Roesch s’emploie à donner une lecture de l’actualité qui s’élève au-dessus des événements pour en disséquer le sens.


Outre l’actualité, la revue Reflets traite de dossiers. Le premier numéro parlait de “l’argent fou”. Le deuxième numéro abordait “les problèmes liés au fanatisme et à la drogue”. Le troisième numéro, qui paraîtra le 15 mars, sera axé sur “la folie et la sagesse du corps”. Chaque numéro comporte, également, l’interview d’un sage d’aujourd’hui.


L’auteur a ainsi rencontré Arnaud Desjardins peu avant sa mort en août 2011. Le dernier numéro comporte une interview de Jean Vanier, fondateur de l’Arche (depuis plus de quarante-cinq ans, cet homme partage sa vie avec des personnes ayant une déficience intellectuelle).


En vente dans la plupart des kiosques, relais H, magasins de presse. Commande et abonnement possibles en écrivant à : [email protected]/. Renseignements au 03.80.62.89.86, à Gilly-lès-Cîteaux ; www.revue-reflets.org/.
Voici un extrait de l'article consacré à Jacques Castermane dans le n°2 de cette revue :
L’histoire de la revue Reflets... et Jacques castermane
La question suivante, peut-être qu’elle peut faire sourire mais qu’est-ce qui vous a donné le plus de joie ?
Respirer !
Oui, « Je respire » ! C’est l’expérience de la pure joie d’être.

Joie inconditionnelle. Je n’oublierai jamais cette expérience, qui se renouvelle désormais. C’est à
l’occasion de cette expérience, de cette joie, que j’ai compris … non, que j’ai perçu la vérité de
l’indication qui nous était donnée par un maître zen japonais : « Quelle est la richesse du moment présent ? C’est celle que je lui donne ! ».  
Je respire ! C’est le moment d’une relation vraiment expérimentale à « l’infaisable ». Il y a tout ce que, en tant que moi conscient de moi-même et du monde, je peux faire. Faire du vélo. Faire une tarte aux cerises. Mais, « Je respire », moi ne peut pas le faire !
En Occident, nous est proposé une tradition spirituelle concernée par « l’invisible ». Dieu est invisible pour tes yeux d’être humain ; tu ne le verras pas. La transcendance est au-delà de tout.  
Le zen est une tradition qui vous invite à considérer avec la plus grande attention l’expérience de « l’infaisable ». L’infaisable dans ce qui est au plus proche, au plus intime ; par exemple, l’acte de respirer.
Je respire. L’acte de respirer est une action de ma propre essence. C’est une action de l’être. Et c’est le rapport à l’essence, à notre propre essence qui change notre manière d’être et de vivre. Si nous restons identifiés au seul niveau d’être qu’est l’égo, nous ne risquons pas de changer. « Moi je suis Moi et je veux rester Moi ! ». C’est sans doute la meilleure définition de ce qu’on appelle l’ego. 

Cette joie dont vous parlez en disant : je respire, c’est une révélation à un moment ?
Pour les sens, les cinq sens, il n’y a d’expérience possible qu’à l’instant, au moment présent. Je peux penser à hier, à demain mais je ne peux ni voir ni entendre ni sentir hier ou demain.
Ce que j’appelle l’expérience mystique naturelle, que Romain Rolland appelle l’expérience océanique, est une expérience physique, un vécu corporel, une expérience intuitive qui coïncide avec une expérience sensorielle.
A Dürckheim, qui lui demande ce qu’est le Satori, le philosophe et maître zen Daisetz Teitero  Suzuki répond : « C’est l’expérience édénique ». L’exercice appelé zazen consiste à faire marche arrière. Retour à cette première conscience à travers laquelle l’enfant est en contact avec ce que nous, adultes, appelons la vie, le monde.  Pour la psychologie occidentale une telle marche arrière est considérée comme étant une régression. Pour la tradition du zen, cette marche arrière est un retour à l’origine, un retour au commencement, à notre propre essence.  


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