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"Killer Song" (The Good Wife - 2.18)

Publié le 22 mars 2012 par Shoone

The Good Wife: 2.18 Killer Song



Il suffisait que je signale que les brillants épisodes s’enchaînaient pour que The Good Wife finissent par pondre un épisode moyen. Pourtant il commence on ne peut mieux en utilisant ce procédé que j’adore qui est de reprendre pile poil où l’épisode précédent s’était arrêté. A savoir ici, dans le sombre parking où Blake a révélé la liaison de Kalinda avec Peter. La jeune femme est cette fois sous pression comme rarement, menacée constamment par la divulgation du secret à son entourage. Une situation bien propice à la mise en place d’une certaine paranoïa que la série se plaît à entretenir en multipliant les fausses pistes et les suspens mais aussi avec l’aide de la magnifique performance de Panjabi. Je redécouvre par ailleurs, à l’occasion de cette intrigue, son personnage. Elle est incertaine, mal à l’aise et effrayée et c’est une attitude inhabituelle qui montre bien le poids de son secret. C’est aussi une bonne façon de souligner le lien qu’elle a tissé avec Alicia. L’avocate compte pour elle, la perspective de perdre son amitié l’inquiète donc forcément.

Pour autant, l’énigmatique enquêtrice ne reste pas paralysée par la peur et prend les choses en main pour reprendre le contrôle de la situation, ce qui donne tout de suite à l’intrigue un côté plus dynamique. C’est là que Cary entre en jeu, aidant Kalinda à débusquer l’actuel possesseur des dossiers de Blake sur elle. Si j’ai trouvé parfois son dévouement un peu exagéré, son utilité à l’intrigue reste évidente. En découvrant les fameux dossiers chez un assistant de Childs, ex-collaborateur de Peter, il permet d’attirer encore davantage ce dernier dans l’intrigue. La participation (physique) du politicien vient alors donner davantage de consistance au tout, rien que par son entretien avec Kalinda, mais aussi complexifier la situation grâce à son accord avec son ex-partenaire.

Là où le bât blesse, c’est au niveau de la partie judiciaire tout d’abord, qui est tout bonnement ratée. Je crois d’ailleurs qu’on tient la plus mauvaise affaire de la série avec ce tueur exploitant ses crimes pour faire de la musique. Alors c’est loin d’être ennuyeux, heureusement, quelques pointes d’humour lors des confrontations entre le tueur et Alicia sauvent quelques meubles, mais cela reste ridicule. L’enquête est relativement tirée par les cheveux et l’usage répétitif de la chanson du meurtrier n’a suscité chez moi aucun effroi ou malaise, juste une certaine exaspération. Même l’avocate de la défense ne pallie pas au problème, ses échanges avec Will étant d’une grande fadeur.

Reste l’intrigue politico-romantique d’Eli sur laquelle je suis plus partagé. Oui j’adore Alan Cumming, j’aime sa dynamique avec America Ferrera et j’ai trouvé excellente l’idée d’intégrer Diane à l’ensemble… mais bon sang c’est qu’Eli devient presque cul-cul la praline quand il s’agit de Natalie! J’en suis un peu gêné de cet aspect un peu soapesque sans relief que prend la relation. Heureusement, le traitement des problèmes d’immigrations restent traités avec efficacité et apportent une émotion un peu plus palpable. Ah et j’en oublie le meilleur, les interventions de la fille d’Eli. Pas forcément indispensables, elles n’en sont pas moins très drôles et pleines d’esprit, rendant tout de suite le récit plus léger.


En conclusion, petite baisse de niveau pour The Good Wife, la faute à une affaire d'assez mauvais goût et un léger trop plein de bons sentiments inappropriés au personnage d'Eli. Le développement de l'intrigue de Kalinda reste en revanche tout à fait maîtrisé, avec ce qu'il faut de tension et de rebondissements.


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