Mohamed Merah, déjà vu (du
blog "Arun with a View") reprend le témoignage d’un jeune
terroriste ressemblant à celui de Toulouse. Comment en est-il arrivé là ?
Curieusement, c’est un très bon élève, jusqu’au Lycée, qu’il
trouve froid et hostile. Il rejoint alors la communauté sympathique des petits
voleurs (apparemment la grande majorité des enfants d’immigrés), connaît la
prison où il apprend l’arabe et découvre le Coran.
Qu’en déduire ? Qu’il en faut extrêmement peu pour devenir
un terroriste. Le mécanisme semble le suivant : formatage à la
consommation x chômage = petite délinquance. La prison fournit alors le
mécanisme de socialisation qu’attendait l’individu, qui trouve sa voie :
la croisade.
La théorie de Lorenz dit
ceci : le rôle des rites sociaux est de canaliser l’agressivité de
l’individu. Pour certaines parties de la population, les rites d’intégration
dans la communauté nationale ne fonctionnent plus. D’autres se sont substitués
à eux.
Cela montre aussi peut-être qu’une forme d’économie de
marché et de libéralisme qui veulent que l’homme soit une sorte d’électron
libre se trompent : l’individu est social par nature.