François Bayrou atteint désormais des seuils stratosphériques en côte de popularité désormais, dans les derniers sondages. Il passe dans le dernier sondage IFOP la barre des 70% de bonnes intentions.
Comment François Bayrou pourrait-il convertir ces a priori favorables en intentions de vote sonnantes et trébuchantes ? Très simplement. Sans prétention, en suivant mes conseils et ceux de Mathieu Maire du Poset de Marianne, qui fait exactement la même analyse que moi. A la différence que j'avertis du risque de stagnation depuis le début du mois de janvier.
Bayrou a eu une excellente intuition en début de campagne : il a senti que l'emploi pouvait être au coeur des préoccupations de cette campagne. Il a eu une idée qui sortait des clous, et, pour cette raison, elle a fait mouche : associer l'emploi, la consommation et la nécessaire revitalisation de l'industrie sur notre sol sous le sigle du "Made in France".
Le problème, c'est que depuis, sur le chapitre de l'économie, le principal à mon avis dans cette campagne, plus rien. Or, c'est là-dessus que l'électorat peut se décider si on le séduit.
Il ne s'agit plus de réciter ses gammes, comme le fait observer à juste titre Mathieu, mais bien de propulser en avant de nouvelles et fulgurantes idées sur les thèmes qu'il a commencé à développer et de viser juste d'un coup.
Le Made in France, c'est une très bonne idée, mais comment le faire concrètement ? Ensuite, que faire d'autre que le Made in France pour stimuler la création industrielle et entrepreneuriale en France ? Comment faire en sorte que cette stimulation aboutisse à de l'emploi et des hausses de pouvoir d'achat ? Que dire, enfin, à tous ces ouvriers et ouvrières qui perdent leurs emplois parce que les usines ferment ? Quoi leur proposer ?
Si Bayrou peut répondre précisément à toutes ces questions, avec des réponses novatrices, il peut encore renverser la vapeur. Dans le cas contraire, je pense qu'il fera malgré tout un résultat honnête, mais à l'issue de l'élection présidentielle, il ne sera pas en situation de décider du sort de la France...
François, tu sais ce qu'il te reste à faire, et puisque tu le sais, fais-le vite, maintenant, parce que le temps presse.
