Les fondamentaux de la photographie numérique – La mise au point

Après notre dernier focus sur l’exposition, c’est à la mise au point d’être à l’honneur aujourd’hui pour ce deuxième billet technique sur les fondamentaux de la photographie.

1.   La mise au point, Kesako ?

Un bon nombre de vos photos sont flou ? Vous devez avoir un problème de MAP… De quoi ? De MAP… « Mise au point » ! Comment effectuer une bonne mise au point et où effectuer cette dernière pour obtenir la profondeur de champ adaptée, avec la zone de netteté que vous souhaitez ? C’est l’objectif du jour…

1.1. Qu’est-ce que la mise au point ?

C’est le réglage de la netteté de l’image pour une distance donnée. Concrètement, faire la mise au point est l’opération qui consiste à régler la netteté de l’image que l’on veut obtenir. Aujourd’hui, la présence d’un autofocus sur les appareils permet d’obtenir des images réussies et nettes dans 90% des cas. On notera également que pour la mise au point manuelle est parfois indispensable dans certaines situations. Mais pour pouvoir arriver à ce que 100% de vos sujets soient nets, il convient tout d’abord de comprendre le principe de la mise au point.

1.2. De l’œil à l’objectif

L’appareil photos utilise le même principe que celui de la vue humaine, et fonctionne exactement de la même manière. La mise au point s’effectue par le déplacement de l’ensemble ou d’une partie de son système optique, c’est-à-dire les lentilles qui forment l’objectif.

La mise au point est optimale quand le plan de la surface photosensible, c’est-à-dire le capteur, coïncide avec le plan où se forme l’image de l’objet à photographier, on appelle ce point le foyer. C’est sur ce plan que convergent les rayons lumineux provenant de la lumière réfléchie de l’objet, pour être ensuite projetés, de façon réduite et inversée, sur le capteur. La position de ce plan image dépend de la distance entre l’objet et l’objectif.

2.   La MAP en pratique

2.1. Comment faire une MAP ?

Concrètement, si vous effectuez une mise au point manuelle, vous devrez tourner la bague de votre objectif jusqu’à ce que le point que vous voulez faire apparaître net à l’image soit net dans votre viseur. En mode autofocus, il s’agira de viser ce point à l’aide du collimateur central (et du point AF choisi), et d’appuyer sur le déclencheur à mi-course pour effectuer la MAP. Au bip, recadrer si besoin, et appuyer sur le déclencheur pour prendre la photo.

« La mise au point consiste à créer sur vos clichés un plan de netteté et en avant et arrière de celui-ci une zone de lisibilité plus ou moins étendue en fonction de la distance du sujet, de la focale utilisée et de l’ouverture du diaphragme. »

Je vous ai parlé de collimateurs. Voici un petit schéma représentatif de ce à quoi cela ressemble dans votre viseur :

Il s’agit tout simplement, des points AF (autofocus) de l’appareil photos. Vous avez souvent le choix entre plusieurs collimateurs : 9, 11, …, 51 points, mais aussi plusieurs modes «3D, dynamique, sélectif… ». Sans rentrer dans des détails techniques exubérants, les collimateurs sont donc ces carrés et rectangles avec un point au milieu, qui s’allume quand la mise au point est faite. Ils sont en fait la représentation dans le viseur des cellules électroniques qui servent à faire l’autofocus. Ils sont donc la base du système de mise au point automatique de votre appareil.

2.2. Où faire la MAP ?

Vous l’avez compris, la mise au point est donc un réglage de distance. Si le plan focal n’est pas parallèle à celui du plan du capteur, le sujet sera flou. Heureusement, si la MAP se fait pour une distance donnée, la zone de netteté acceptable pour l’œil a une certaine extension en deça et au-delà de celle-ci. Cet intervalle est appelé profondeur de champ, et fera l’objet d’un billet dédié prochainement.

Le choix de l’endroit de mise au point est donc très important car c’est sur ce point que se poseront instinctivement les yeux de celui qui regardera votre photographie…

- Posez-vous la question du centre d’intérêt de votre photo, et faite la mise au point sur celui-ci ;

- En portrait, effectuer toujours la mise au point sur le regard du sujet ;

- En paysage, à vous de voir si vous souhaiter un plan net du premier au dernier plan (dans ce cas, priorité à l’ouverture, favorisez une petite ouverture ; un grand « f/ », et effectuez la mise au point sur l’infinie), ou si vous souhaitez n’avoir qu’un seul plan net (auquel cas, priorité ouverture, favorisez une grande ouverture, et effectuez la mise au point de façon sélective).

3.   Sur le terrain

3.1. Les différents modes AF et leur utilité

- Le mode M = Ce sont vos yeux et vos mains qui effectuent la MAP. Ce mode est très précis et imparable, bien que plus lent…

- Le mode S = Option standard sur un reflex autofocus, il s’agit du mode ponctuel basique et efficace. A utiliser de préférence sur des sujets immobiles.

- Le mode C = Avec ce mode, tous les collimateurs sont actifs et la MAP se fait en continu. L’appareil s’adapte ainsi aux mouvements continus du sujet.

- Le mode Ai-Servo = Il s’agit d’un mode C « intelligent » qui prédit les mouvements du sujet. Idéal pour la photo de sport, il nécessite tout de même une certaine prise en main.

- Le mode « Flash-AF » = Ce mode permet à l’appareil photo de faire une mise au point dans un endroit sombre, où il y a peu de lumière. Un éclair est envoyé lors de l’appui à mi-course sur le déclencheur, permettant ainsi la mise au point.

3.2. Au secours, mon autofocus patine !

Il peut arriver que l’autofocus de votre appareil photos se retrouve en difficulté dans telle ou telle situation (Ciel bleu = absence de repères, vitre entre vous et le sujet = source d’erreurs, ou objets  peu éclairés = absence de repère également). Dans ces cas de figure, il convient tout simplement de basculé en mise au point manuelle en débrayant l’automatisme… !

 Le prochain billet technique de la série des fondamentaux traitera de la profondeur de champ. En attendant, si vous avez des questions ?