J’ai découvert récemment la notion d’écosystème. En grande
partie grâce à Dominique Delmas. De quoi s’agit-il ? Nous ne sommes rien
sans ce qui nous entoure. C’est aussi ce que dit la systémique : nous
sommes formés par les échanges que nous avons avec notre environnement.
J’ai ensuite découvert que l’homme était lui-même un
écosystème. Ce qui a une conséquence inquiétante : l’hygiène, la médecine…
bouleversent notre équilibre physiologique. On commence ainsi à croire que
certains de nos maux pourraient provenir d’un excès de propreté.
En fait, ce n’est pas nouveau : quasiment toutes les épidémies
qui ont ravagé l’espèce humaine ont une cause sociale. Par exemple, le rapprochement
hommes / animaux produit par l’élevage stimule la création de pathogènes
innovants.
Bref, je crois que les écologistes ont à la fois raison et
tort. Ils ont raison de nous dire qu’aucune innovation n’est gratuite, car nous
finissons toujours par en payer les conséquences. Par contre, ils ont tort de
croire que l’on peut stopper notre développement : le changement est une
caractéristique humaine.
Ce qui nous manque probablement est une forme de
« changement responsable », c’est-à-dire un moyen de nous assurer que
nous avons des chances raisonnables de survivre aux changements que nous
lançons.