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La police indienne arrête 100 exilés en route vers le Tibet

Publié le 13 mars 2008 par Loic Charm

A l'aube, une centaine de policiers ont appréhendé les marcheurs, les ont entassés dans des autobus et les ont renvoyés vers Dharamsala d'où ils étaient partis lundi, ont raconté des témoins, lesquels ont parlé aussi de deux ou trois blessés dans la bousculade. Cette marche symbolique de réfugiés tibétains en Inde, à cinq mois des jeux Olympiques de Pékin, avait repris mardi vers le Tibet après avoir été déjà interrompue la veille par la police indienne.

Ces exilés étaient partis de Dharamsala où vit depuis 49 ans le chef des bouddhistes tibétains, le dalaï lama. Ce dernier, âgé de 72 ans, avait violemment dénoncé lundi la répression chinoise au Tibet, dans une déclaration inhabituellement sévère exprimée pour le 49e anniversaire de sa fuite de Lhassa vers l'Inde. Le lauréat 1989 du prix Nobel de la paix, qui bénéficie depuis six mois d'un regain de soutien en Occident, s'est insurgé contre des "violations énormes et inimaginables des droits de l'Homme" commises par la Chine au Tibet, allant "jusqu'à la négation de la liberté religieuse".

D'ailleurs, l'un des organisateurs de la marche, qui n'est officiellement pas soutenue par le dalaï lama, a immédiatement lancé "un appel au gouvernement indien pour qu'il ne cherche pas à apaiser la Chine en nous bloquant". "Quelle que soit l'action des autorités, cette marche va se poursuivre", a promis Sonam Dorje, porte-parole du congrès de la jeunesse tibétaine.

Le chef de ce groupe, Tsewang Rinzin, a même averti que ses coreligionnaires retenus par la police "refusaient de s'alimenter et engageraient une grève de la faim si leur détention devait se prolonger". Environ 100.000 Tibétains sont réfugiés en Inde, même si New Delhi reconnaît la souveraineté de la Chine sur le Tibet qu'elle contrôle depuis 1950. Mais "nous sommes très déçus", a lancé Tsewang Rinzin. "Nous vivons en Inde depuis 50 ans et nous soutenons les valeurs de non-violence du Mahatma Gandhi. Cette marche était un périple pacifique, conformément à ces principes, un voyage de retour vers une terre qui appartient légitimement à tous les Tibétains", a-t-il plaidé.
source : liberation


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