Magazine Politique

ArcelorMittal : Après les promesses non tenues, Nicolas Sarkozy insulte les syndicats

Publié le 02 avril 2012 par Letombe

ArcelorMittal : Après les promesses non tenues, Nicolas Sarkozy insulte les syndicats

Des arrêts sur images sont parfois nécessaires dans une campagne. Un exemple: la crise du site sidérurgique d'Arcelor Mittal à Florange et à Gandrage en Lorraine.
Reprenons la chronologie des événements qui donne à voir comment Nicolas Sarkozy rend des comptes et finit par attaquer les salariés au lieu de trouver des solutions.

1) Le temps des promesses: le 4 avril 2008: Venu sur le site ArcelorMittal de Gandrange, Nicolas Sarkozy s'engage à faire "tout son possible" pour empêcher la fermeture de l'aciérie et du train à billettes. "Avec ou sans Mittal, l'Etat investira dans Gandrange", promet-il. Les installations ferment pourtant , ce qui a entraîne la suppression de 575 des 1.100 postes de travail.

2) Le temps de la campagne: Candidat, Nicolas Sarkozy réitére ses promesses en assurant avoir obtenu l'accord de la direction du groupe d'investir 17 millions d'euros à Forange. Un mensonge déononcé par les salariés, ces sommes étant déjà en grandes partie prévues pour d'autres secteurs du sites et la direction soulignant que la réouverture des hauts fourneaux de Florange était toujours conditionnée au contexte économique. Donc pas d'avancées!

3) Le temps des lacrymogènes: Le 15 mars, à Paris, le président sortant n'apprécie pas la visite des salariés d'arcelor Mittal mécontents, venant le recontreret lui rappeler que rien n'avait bougé. Il les fait accueillir devant son QG de campagne par des gaz lacrimogènes et 25 cars de CRS. En savoir plus ICI.

4) Le temps des insultes: Dernier acte, le manque de respect. Nicolas Sarkozy estime dans l'Est Républciain daté du 2 avril que les permanents de la CFDT du groupe "trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m’insulter et essayer de casser mon siège de campagne. Ne confondons donc pas les salariés d’Arcelor-Mittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant".

Lire la réaction d'Aurélie Filippetti, porte-parole de François Hollande :

"Dans un entretien donné à la presse quotidienne de Lorraine, le candidat sortant a franchi toutes les bornes de l’irrespect et du mépris des salariés en s’en prenant avec une violence inouïe aux représentants démocratiquement élus des ouvriers d’ArcelorMittal de Gandrange et de Florange.

Non content de mentir de manière éhontée sur les fausses promesses qu’il aurait obtenues de la direction d’ArcelorMittal, alors que celle-ci a rappelé elle-même n’avoir pris aucun engagement de redémarrage des hauts fourneaux de Florange, « sauf circonstances économiques favorables », il foule aux pieds toute la représentation syndicale de l’entreprise, pourtant élue à plus de 92% !"

L'intégralité du communiqué de presse

François Hollande depuis le début de cette crise, propose un engagement clair, une solution pour les salariés de Florange, comme nous l'expliquons dans le dossier ci-dessous.

François Hollande s'était rendu vendredi 24 février à Florange en Moselle pour rencontrer soutenir les salariés d’ArcelorMittal qui luttent contre la fermeture du site de métallurgie. 2500 emplois sont menacés. Pour François Hollande, il est temps d’agir.

Suite à cette rencontre, le candidat a traduit ses paroles en acte, et déposé une proposition de loi relative à la fermeture des sites industriels rentables. "Chaque fermeture d’usine est un aveu d’échec, faute de recherche efficace d’un repreneur, ou par refus du groupe détenteur de l’usine de céder le site de production à l’un de ses concurrents", expose-t-il dans les motifs du texte de loi. Alors que le président sortant accueille les ouvriers avec des gaz lacrymogènes, François Hollande écoute leurs demandes et agit en conséquence.

La proposition de projet de loi tendant à garantir la poursuite de l’activité des établissements viables notamment lorsqu’ils sont laissés à l’abandon par leur exploitant, précise qu' "une entreprise qui envisage la fermeture d’un site industriel au sein de son groupe doit avoir non seulement l’obligation d’examiner les procédures de reprise qui lui sont soumises, mais aussi l’obligation de céder ce site si l’une des offres proposées reçoit la validation du Tribunal de commerce et un avis positif des instances représentatives du personnel". Les procédures de reprise seront évaluées par un mandataire désigné par le Tribunal de commerce, qui, s'il les juge pertinentes, les soumettra à l'entreprise. 

Retrouvez l'intégralité de l'intervention de François Hollande à Florange :

 

Des solutions existent: voter une loi portant sur les outils de production, c'est l'annonce faite aujourd'hui par François Hollande; faire de ce site industriel une des usines les plus modernes du monde. Une façon de réinventer ce secteur en maintenant les emplois en France. Il est temps d'agir.

Nicolas Sarkozy revient au temps des Maîtres des Forges !



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Letombe 131283 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines