Magazine Info Locale

Soirée Ladies First - RAYMONDE HOWARD + MARIE SIGAL au Connexion Café

Publié le 02 avril 2012 par Toulouseweb

RAYMONDE HOWARD
Raymonde Howard est l’alter ego artistique, le projet solo, le costume,idéal et fantasmatique de Lætitia Fournier.
Certes, il est juste de voir en cette Stéphanoise guitariste/chanteuse dans plusieurs groupes rock qui remuent la frénétique scène ligérienne depuis le milieu des années 1990 (Goofball, Kiss Kiss Martine, les toujours actifs La Seconda Volta), une ‘riot girl’. Les origines de Lætitia sont clairement le punk, le noise, les filles à guitare. Il a fallu une année anglaise et un magnétophone 4-pistes pour que Lætitia révèle Raymonde Howard, soit son identité solo, forcément plus intime, forcément plus nue que derrière les murs d’amplis.
Détail des ingrédients : son année anglaise, Lætitia/Raymonde la passe près de Reading, y assemblant des idées de chansons qu’elle couchera sur 4-pistes dès son retour en France (le premier album 10-titres éponyme, paru sur son microlabel Angry Ballerina Records en 2006). Un terrain d'affirmation musicale en solo où la voix n'est plus simplement cachée par les guitares mais bel et bien mise en avant, où les sons se font moins saturés mais plus authentiques. Lætitia trouve en Raymonde un espace de liberté créative jusque-là jamais exploitée.
Il est question de frustration libératrice dans ce terrifiant deuxième album, que We Are Unique ! Records est très fier de sortir. Pour donner suite à l’approche ludique du premier album, rendue possible par les couches multiples du 4-pistes, Lætitia investit dans une pédale d’effet lui permettant d’échantillonner et d’accumuler en direct des boucles sonores. Autrement dit une loop station. Ce sont les premiers mots prononcés par Raymonde Howard dans For All the Bruises, Black Eyes and Peas, et n’y voyez aucun hasard. La boucle, souvent courte, rapide, accrocheuse, est la base de la composition de cet album. Pourtant, il serait impossible de le cantonner à un exercice d’électro lo-fi à la Solex ou Juana Molina (pour citer deux exemples convaincants) : Raymonde Howard est une véritable ‘songwriteuse’. « The Raincoats are here» ou « Song to shoot him » ne sont pas de simples ritournelles qui restent à la surface des choses : ce sont des chansons plus encore, ce sont des blues antiques, sans âge, que le talentueux producteur stéphanois Ives Grimonprez a su capter avec classe et sobriété. Deux idées géniales parmi beaucoup d’autres : dans « The naked line », insuffler une réverb sèche et estampillée Joy Division sur chaque 4ème coup de caisse claire. Sur « Stay with me », placer un micro devant le pied de Lætitia, en train de battre la mesure.
Raymonde Howard maîtrise dans cet album un art qui se perd : celui de la durée. Là où « Great minds think alike » a besoin d’espace pour se dérouler pleinement, « Song to shoot him » saute, griffe, et laisse pantois. Tout est calculé, et pourtant tout est instinctif. La preuve : « Almost go unnoticed », chanson aussi immédiate et brute que les meilleurs passages des premiers PJ Harvey, est improvisée. On dirait qu’un secret archaïque est remonté des profondeurs pour passer par le ‘filtre Raymonde Howard’, sans autre intermédiaire.
Justesse du temps, justesse du ton. Ne vous laissez pas avoir par la colère apparemment rentrée de Raymonde Howard, même dans les « fuck you » criés au loin à la fin de « Great minds think alike ». On pourrait croire que ça reste entre les dents, mais derrière les masques moqueurs, voire cyniques, de « The sculptress » et « Who’s got the girls », c’est le thème de la rupture qui gronde. N’oubliez pas ce à quoi l’album est dédié : l’ecchymose, l’oeil au beurre noir. La colère revancharde de la femme éconduite, délaissée, malmenée. L’heure de Raymonde Howard a sonné : fini de faire les malins.
En concert, Lætitia joue soit seule avec sa guitare et sa loop station, soit accompagnée par le batteur Fabrice, complice du versant punk. Ne manquez pas l’occasion de la voir : Raymonde Howard en concert, c’est le concentré de charisme et de danger le plus touchant qu’il nous ait été donné de voir…
www.myspace.com/raymondehowardmusic
www.uniquerecords.org
ON A DIT DE MARIE SIGAL...
« Un travail sonore abouti plein de rythme et de puissance ». 9 juillet 2011, Festival Pause Guitare Albi. Marie Sigal « Découverte Midi Pyrénées ».
« Jeune toulousaine, Marie Sigal est une passionnée de musique. Elle monte et démonte les codes du trip-hop pour créer un véritable genre à part : le trip-hop poétique. Ses influences vont de Bach, à Bjork en passant par Portishead ou Antony and the Johnsons. ». 29 mars 2011, Radio Néo, Paris, Bourges, Toulouse.
« Une artiste touchante à l’univers précis et lyrique ». 9 mars 2011, Toulousebog.
« Marie Sigal est un talent rare, précieux une voix forte et souple, en liberté, sur des rythmiques hypnotiques que domine un piano virtuose.». 3 février 2011, La Dépêche du Midi Toulouse, Yves Gabay.
« Une belle découverte: S'accompagnant avec brio au piano, Marie Sigal nous embarque immédiatement dans son univers poétique. Qu'elle chante en français, anglais ou espagnol, le charme agit et grâce à sa superbe voix et sa bonne humeur naturelle, elle crée tout de suite une vraie complicité avec le public. » Salle Nougaro, Toulouse.
« Marie Sigal est toulousaine et, disons-le tout net, on est tombé raide dingue de sa voix, de sa grâce, de sa musique aérienne aux accents de Portishead.». 6 janvier 2011, Thomas Lanier, La dépêche du Midi, Toulouse. « Marie Sigal est une artiste surprenante et attachante, un petit bout de femme énergique… à découvrir absolument! »
Février 2011, UP Radio « Marie Sigal Coup de coeur du mois de février 2011 ».
www.myspace.com/mariesigal

Date
10/04/2012
Lieu
Au CONNEXION CAFE 8 rue Gabriel péri – Toulouse Métro Jean-Jaurès
Site Web
jerkov.free.fr
Affichage Offre
-> Gagnez vos invitations avec toulouseweb

Soirée Ladies First - RAYMONDE HOWARD + MARIE SIGAL au Connexion Café
Soirée Ladies First - RAYMONDE HOWARD + MARIE SIGAL au Connexion Café

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Toulouseweb 7297 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine