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Je vote pour le 1er parti de France !

Publié le 03 avril 2012 par Marius

melenchon.jpgDepuis ma majorité je n’ai jamais sauté une élection. Je conserve, comme un trophée, mes cartes d’électeur. Je rends grâce à mon père ; de peur de louper une truite ou une caille il resta à distance des isoloirs. Son détachement à la politique m’a permis de bâtir mon opposition à l’autorité paternelle par un civisme à toute épreuve. Mais voilà qu’en cette belle saison, contre toute attente, j’ai préféré les plaisirs touristiques aux lourdeurs du bureau de vote toulousain. Ce choix est assumé, je m’en explique.

A mes yeux, le premier tour est pollué par quatre figurants sans intérêts ; je passerais donc rapidement sur leurs participations sauf éventuellement pour rappeler à mes pairs que cette excentricité coûte au contribuable. Les intéressés rétorqueront pas beaucoup. En vérité, rapport aux idées beaucoup trop. Passons.

Reste six candidats qui mériteraient réflexion. Les deux extrêmes sont recevables ; à la vérité c’est partiellement eux qui animent cette campagne. Des idées simples, parfois opposées mais qui touchent le français moyen. Qui ne peut s’intéresser à un sujet comme la sécurité ? Une aspiration légitime qui ne fait pas un programme mais qui y participe fortement. La Marine à donc toute sa place dans une campagne où aucun des leaders ne peut apporter une réponse probante sur le sujet. De même, qui ne peut espérer d’un bouleversement profond  des institutions financières ?  Dans une campagne où nos deux leaders esquivent les questions fondamentales des revenus pour n’aborder timidement que les sujets des prélèvements et des dépenses futures ; le seul à apporter un vent nouveau est Méluche.

Mais voter pour l’une ou pour l’autre m’est totalement impossible. Je ne peux oublier les relations douteuses qu’ils entretiennent par ailleurs même si je peux comprendre l’importance pour un nombre grandissant d’électeurs d’exposer par ce biais leurs indignations.

Bien que très séparé dans leurs discours je mêle les pensées douloureuses de la Norvègienne aux pensées non moins cruelles du Béarnais. L’une voudrait nous mettre au régime bio l’autre au régime sec ; les deux proposent l’ascétisme et la punition. Pas vraiment conforme à l’idée que nous pourrions nous faire de l’évolution d’un pays. J'évacue.

Et me voilà, virtuellement avec deux bulletins en mains. A droite Nicolas 1er, repentis d’une expérience reconnue foireuse. Plus exactement, un ratage complet qui ne laisse aucune place à la réhabilitation morale et sociale . Les casseroles tintent à chaque pas ; un orchestre à lui tout seul. Impossible de lui accorder un minimum de confiance.

A gauche son principal opposant le capitaine du pédalo ; mais celui-ci n’est que l’ombre d’un candidat. Il fait le boulot à la place de DSK qu’il n’aurait jamais battu s’il n’y avait pas eu cette trop forte addiction…. Comme le Canada-dry il a la couleur du candidat, il en a (parfois) le goût mais il reste un succédané sans charpente. A ce stade, lui apporter un soutien c’est tout simplement favoriser l’indécision et les longues appréciations fumeuses sans lendemain (nous connaissons cela à Cassoulet'City depuis trop longtemps…).

Alors le premier tour sera sans moi. Désolé je ne partagerais pas l’enthousiasme de mes amis militants.  J’attendrais comme de très nombreux autres électeurs de connaître les alliances sur les idées avec les deux troubles fêtes et rejoins ainsi pour le premier tour le groupe des abstentionnistes.

Ce n’est qu’aux vues des accords passés que je reprendrais, éventuellement, le chemin des urnes…


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