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« L’impôt heureux » ne peut pas exister !

Publié le 03 avril 2012 par Lecriducontribuable
« L’impôt heureux » ne peut pas exister !

On est évidemment intrigué par le titre donné au débat organisé hier matin (lundi 2 avril 2012) à l’Assemblée nationale :« L’impôt heureux, c’est possible ! »

Le sous-titre commence à nous éclairer : «Comment rééquilibrer les finances publiques par le renforcement du consentement à l’impôt».

Il ne s’agit donc pas de réduire les dépenses, mais de faire passer la pilule d’une augmentation des impôts, présentée comme inévitable et même « citoyenne ».

D’autant que le co-organisateur de cette réunion n’est autre que M.Vincent Drezet, le tout puissant secrétaire général du SNUI, syndicat majoritaire à Bercy, et partisan déclaré du toujours plus d’impôts.

Les représentants des différents candidats à l’élection présidentielle sont invités à plancher sur le thème proposé. On est frappé par le consensus qui se dégage.

Le représentant de François Bayrou (Patrice Forget) est le plus clair :  » Faire payer les riches, c’est indispensable, mais insuffisant» .

Celui de Marine Le Pen (Pierre Chassin) rejoint celui de Nathalie Arthaud (Marc Rémy) : il faudra augmenter «  l’impôt sur le grand capital ».

Pour François Hollande, Karine Berger (professeur à l’ENA) invente une corrélation entre le taux de croissance d’un pays et la réduction des différences de revenus.

Pascal Canfin, pour les Verts (par ailleurs député européen) a découvert que plus les taux d’imposition étaient élevés, plus la qualité de vie était améliorée. Et moins les impôts étaient lourds, plus importante était l’économie informelle…

Les organisateurs en reviennent à leur dada : il faut expliquer aux enfants, dès le CM2, que les impôts, c’est bien, c’est bon, ça rend heureux… C’est ce qu’ils appellent  «  sensibiliser les jeunes à l’impôt ».

J’étais venu avec en tête le schéma d’une brève intervention.

«L’impôt heureux ne peut pas exister. C’est encore un oxymore. Un individu qui a légitimement et laborieusement gagné l’argent de son revenu (salaire, revenu du capital, dividende…) prétendra toujours en disposer librement, le plus largement possible.

Sans doute peut-on considérer l’impôt comme une nécessité. Sans doute est-il plus ou moins bien consenti. Et pour qu’il soit le mieux consenti possible, il faut et il suffit qu’il soit le plus faible possible, pour financer des dépenses calculées au plus juste ».

Ce ne fut le propos d’aucun représentant des candidats. Et il fallait que je reprenne un peu d’air…

Il faut dire que, dans l’ambiance de la salle de la commission des Finances – dont on se demande pourquoi elle avait été mise à la disposition de cette réunion financée à 100% par l’argent public, avec le concours de la chaîne LCP – la tendance était plutôt et naturellement « budgétivore ».

Une tranche de vie de la sphère publique. Si on peut appeler ça «une vie» …

Alain Dumait, directeur de la publication du Cri du Contribuable.

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