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Bahreïn à nouveau annulé en 2012 ? (13) : Les violences se poursuivent

Publié le 02 avril 2012 par Jg56

Bahreïn à nouveau annulé en 2012 ? (13) : Les violences se poursuiventCertaines agences de presse renommées rapportent qu’au moins un homme aurait de nouveau trouvé la mort par balle le week-end dernier lors d’une marche de protestation contre le gouvernement de Bahreïn, près de la capitale Manama. Ce nouvel incident intervient au moment où la F1 se pose de plus en plus de questions concernant la tenue ou non de la quatrième manche du championnat du monde 2012 qui doit se tenir sur le circuit de Sakhir dans une vingtaine de jours.

En effet, depuis vendredi soir, avec l'éclatement de nouveaux conflits, la police de Bahreïn aurait à nouveau recours à des gaz lacrymogènes et à des balles en caoutchouc. C'est ainsi dans une manifestation organisée dans le village chiite de Salmabad, à 20 kilomètres au sud du circuit de Sakhir, qu'Ahmed Ismael Abdulsamad, âgé de 22 ans, aurait été abattu à la cuisse droite par des membres de la milice, ont rapporté ses proches. Celui-ci serait en fait décédé à l'hôpital après avoir souffert d'une grave hémorragie. D'autres témoins estiment cependant que la victime aurait été abattue par des hommes sorties d'un véhicule civil aux plaques d'immatriculation non enregistrées, qui suivait les forces de sécurité. D’autres sources encore indiquent qu’une fois touché par balle, l’homme aurait été transféré vers l’hôpital de Salmaniya mais là-bas il y aurait même été "martyrisé"...

Les conditions ne sont donc pas claires mais il s'agit de toute façon d'un acte sanglant qui n'aidera pas Bahreïn à retrouver son calme et qui diminue donc les chances que le Grand Prix reste en place le 22 avril prochain, d'autant que les manifestants souhaitent organiser une "journée de la colère" le jour du Grand Prix, afin que leurs revendications se fassent connaitre dans le monde entier. Il risquerait alors d'y avoir une sérieuse insécurité aux alentours du circuit de Sakhir, c'est pourquoi le vent semble avoir tourné et le petit circus de la Formule 1 n'est plus aussi optimiste qu'il y a quelques jours.

Les témoignages frappants se multiplient sur internet, et notamment sur les réseaux sociaux, où les campagnes contre l'organisation du Grand Prix se font de plus en plus nombreuses, parfois avec des slogans marquants comme celui-ci par exemple : "la course sur fond de sang", ce qui menace sérieusement la sécurité de l'événement sportif n°1 du petit royaume. "Nous sommes contre la tenue d'une course qui rabaisse le prix du sacrifice de nos enfants et ne tient pas compte de nos blessures et de notre souffrance. Il ne faut pas ternir la réputation de la compétition automobile et respecter le sang des victimes de Bahreïn," a ainsi déclaré un jeune homme dans une vidéo.

Ces dernières semaines, bien que les responsables du Circuit International de Bahreïn soient restés silencieux quant à la tenue ou non du GP, la fédération de l'automobile bahreïnie a de son côté assuré que la sécurité ne serait néanmoins pas un problème : "Aujourd'hui, nous pouvons assurer que la sécurité du Grand Prix de Bahreïn ne posera pas plus de souci que sur une épreuve européene. Seuls des groupes de jeunes continuent les protestations et les violences mais le reste du royaume a retrouvé une atmosphère pacifique," a-t-il été notamment rapporté par le prince et président de la fédération de l'automobile bahreïnie, le Cheikh Salman bin Hamad bin Isa Al Khalifa.

Les équipes de F1 ont à de nombreuses reprises indiqué qu’elles s’en tiendraient à la décision de la FOM de Bernie Ecclestone et de la FIA de Jean Todt, qui doivent envoyer des représentants dans les jours qui viennent afin de juger la situation.


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