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La politique de la ville et les démagos

Publié le 04 avril 2012 par Marius

  empalot.jpg Je connais et comprends la problématique des partis politiques et de leurs représentants. En période tendue, lorsque les indicateurs clignotent il importe de mobiliser partout où l’électeur potentiel est en situation d’écoute. Il faut « faire la différence », constituer des poches de sympathisants. Ainsi Le PEN drague la bourgeoisie de Nice. Chacun dans « son » segment clientéliste appui là où ça fait mal parfois au-delà du raisonnable. Qui n’a pas vu ces images de militants sortir d’une intervention de Marine, remontés comme des coucous Suisses prêts à avaler n’importe quel « maghrébin » sur leurs passages.

Versus, l’équipe du PS drague dans les banlieues en approchant les plus fragiles afin de leurs promettre des jours meilleurs... Dans notre cité, Christophe BORGEL, candidat parachuté sur la 9éme circonscription, cherche à porter sa pierre à l’édifice socialiste local. Son ancrage futur en dépend. Solférino compte sur lui...

Pour cela, il s’appui sur l’existant avec un maire en recherche de reconnaissance nationale (Pierre COHEN) et un « leader national » prêt à aider son ami, son compagnon de combat interne (Claude BARTOLONE).  L'affiche est raccoleuse on a (presque) l'impression que François HOLLANDE joue la vedette américaine.

Ces derniers sont des hommes d’appareil, des hommes de « coups ». Le dernier aura lieu aujourd’hui même avec l’organisation d’un débat dans l’un de nos quartiers en difficultés : EMPALOT. Cela aurait pu être LA REYNERIE ou BAGATELLE…les sujets sont concordants et les cibles électorales similaires. Le Maire se prête à ce jeu avec autant plus de conviction qu’il voit en cette initiative un potentiel futur pour sa réélection. Courte vue.

TOULOUSE n’est pas SAINT-DENIS et les actions prioritaires vers ces quartiers ne pourront pas faire oublier à la population les malaises grandissants des autres territoires urbain trop longtemps négligés.

Il est naturellement important de savoir utiliser les budgets d’états et les subventions d'opportunités pour favoriser « sa » politique (mobilisation des fonds de l’ANRU). Mais cela ne suffit pas à faire une «politique de la ville » même si cela peut y participer. Une ville c’est un territoire forcément composites fait de sujets complémentaires.

Peut-on s’appuyer sur 20% de la population en négligeant 80% d'un territoire ? A trop vouloir favoriser une cible (qualifiée pudiquement de populaire), l’on prend le risque d’en perdre beaucoup d’autres. La politique de la ville à CASSOULET’CITY doit être menée vers l’ensemble des quartiers qui, uniformément, souffrent aujourd’hui de négligence et d’absence d’initiative. Les actes s’éloignent sensiblement du discours initial ; la dernière preuve en est l’élaboration, au forcing, d’un PDU (1) contestable qui devrait être suivi très prochainement d’un PLU (1) de même nature.

Aujourd’hui les associations des quartiers oublient le mode consensuel pour faire part à la presse de leurs mécontentements. Il y a un véritable mouvement de refus qui se constitue au fil du temps . L'on ne peut réussir la cité idéale du XXIIème siècle en négligeant l’action du quotidien.

La prospective n’exclue pas la gestion du court terme; le télescopage de l'actualité en est une preuve. Les thèmes rebattus à chaque « commissions de quartier » sont les même : propreté, sécurité, facilité à vivre la ville au fil des jours qui s’écoulent…vers une nouvelle échéance municipale.

C’est aussi (et surtout) cela la politique de la ville et les futures échéances locales risquent d'en surprendre quelques-uns.   

(1) Plan des déplacements urbain et Plan local d'urbanisme 


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