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Special Branch T2 : La course du léviathan

Publié le 05 avril 2012 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Intro


Edité chez Glenat,
Dessin de Hamo,
Scénario de Roger Seiter,
Sortie le 01/2012

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Public conseillé : Tout public

Style : Policier
Références : Toute la biographie de Conan Doyle et d’Agatha Christie

Liverpool, 1889. Dans la double coque d’un transatlantique en démolition, repose un corps momifié d’un homme assassiné 20 ans plus tôt. La “Special Branch”, unité d’élite aux méthodes scientifiques, enquête de Londres à Liverpool pour reconstituer la traversée qui lui fut fatale.

L’histoire

Liverpool, janvier 1889. La bonne société victorienne se divertit tandis que le fog masque les bas fonds. Sur les quais, un bateau de croisière géant (le Greast Eastern), attendant la démolition, est visité nuitamment. D’autant plus étonnant qu’une découverte macabre suit cet événement anodin : Dans la double coque repose un corps d’un homme assassiné 20 ans plus tôt et momifié dans un tapis. L’inspecteur Pilaster, en charge de l’affaire, appelle en renfort la “Special Branch” : une toute nouvelle unité d’élite qui pose les préludes de la police scientifique. Robin Molton et sa sœur Charlotte en sont les piliers. Ce duo s’attaque à la tâche avec une méthode toute scientifique, complétée par le savoir médical de Charlotte. Mais les difficultés s’amoncèlent rapidement. Sitôt rapatrié dans les locaux de la police, le cadavre est volé. De plus, les témoins du rodeur du Great Eastern sont éliminés l’un après l’autre.

Ce deuxième épisode nous plonge vraiment dans l’enquête de la “Special Branch”, simultanément à Londres et à Liverpool. Si la “Special Branch” trouve rapidement lors de quelle traversée a eut lieu le meurtre, l’identité du cadavre, les raisons du meurtre et l’identité du meurtrier sont totalement inconnus.
Le mystère est bien épais car aucun passager n’a été déclaré disparu à l’issue de la croisière…

Avec Robin, Charlotte et Pillaster de près, nous allons suivre toute la reconstitution du meurtre, et ferons connaissance avec quelques personnages de l’époque assez étranges. Rapidement, Robin se concentre sur Roger Volpes, sa jolie sœur Sarah, et l’amiral Cavanagh. Le témoignage précis d’un certain “Jules Verne” apporte sa pierre à l’enquête. Tandis que Robin analyse les indices en sa possession, il confie l’analyse médico-légale à sa soeur et l’enquête de terrain à Pilaster.
Plus la Special Branch progresse, plus la pression monte. Cavanagh, devenu Amiral, et ses amis (ou ennemis) semblent prêts à tout pour étouffer l’affaire…

Ce que j’en pense

Roger Seiter nous embarque dans une enquête policière très référencée “Agatha Christie” et “Conan Doyle”. Hercule Poirot et Sherlock Holmes ne sont pas loin. Nous retrouvons dans “Special Branch”, tous les codes de ce style policier un peu vieillot et cérébral. Roger Seiter pose tout en finesse, une ambiance fin 19ème siècle Anglais. Aussi à l’aise dans les salons feutrés des clubs, ou dans les ruelles glauques du petit peuple, il crée une ambiance parfaite de cette société si stratifiée. Tout le plaisir de la lecture est dans l’utilisation de ses codes hyper connus et typés de cette littérature policière qu’il a si bien digérée et intégrée. En situant son intrigue en mer, Seiter apporte une variation intéressante au style. Il faut dire qu’il avait déjà travaillé sur une série maritime réaliste aux accents policier (HMS). Grâce à sa parfaite maîtrise du terrain (les grandes traversées transatlantiques), son scénario devient totalement plausible. Remarquons au passage que l’unité de lieu (qu’il s’impose) fait partie des codes classiques de cette littérature policière.

On est loin d’un “Titanic” grandiloquent. Les personnages, leurs manières, les dialogues… tout est en retenue et en demi-mesure comme il se doit dans un tel style.
Coté intrigue policière, Seiter nous dévoile tout doucement cette histoire vieille de 20 ans où s’est déroulé ce meurtre. Les flashbacks qui reconstituent les scènes principales sont bienvenus.
L’ensemble est très agréable à lire. Même s’il n’y a pas d’invention folle et débridée dans Special Branch, je ne vais pas bouder mon plaisir. Cet album et une très bonne distraction, qu’il faut prendre comme il vient.

Coté graphisme, Hamo fait le pendant de Seiter. Lui aussi s’est glissé avec facilité dans ce style “Crities-Doyle”. Sa mise en image suit fidèlement les codes du genre. Ces clubs sont “cosy” à souhait. Le Great Eastern si confortable pue les embruns et les ruelles de Londres, sombres et poisseuses. En tout lieu, son dessin est approprié et précis. Sans être révolutionnaire, l’approche semi-réaliste colle parfaitement au style. Les personnages sont séduisants, bien présents et expressifs. Son découpage permet une lecture parfaite, malgré les intrigues parallèles.

Que demander de plus alors ?

Rien ! Dans un style connu et référencé d’intrigue policière anglaise début de siècle, Seiter et Hamo nous livrent le second volume (sur 3) d’une belle série policière. Embarquez sur le Great Eastern, et vivement l’arrivée au port du 3ème album pour enfin découvrir le fin mot de l’histoire.

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