Miège
En cette semaine sainte, intéressons-nous à la manière dont les ministres du culte sont imposés. Là encore, le fisc fait preuve d’un sens désarmant de la nuance.
Ainsi, les prêtres catholiques sont imposables dans la catégorie des bénéfices non commerciaux. Pourtant, soumis à la hiérarchie la plus structurée qui soit, rien ne ressemble moins à un travailleur indépendant qu’un curé de paroisse ou un moine bénédictin.
D’ailleurs, le clergé d’Alsace Moselle, payé par l’Etat du fait du concordat, reste imposable dans la catégorie des traitements et salaires. De même, les pasteurs et les rabbins sont aussi soumis au régime des traitements et salaires sans que l’on comprenne vraiment quels liens de subordination leur permettent de devenir salariés à la différence du prêtre catholique.
Heureusement pour ce dernier, les honoraires de messe sont entièrement exonérés par décision expresse de l’administration, sans doute soucieuse du salut de son âme…
Olivier Bertaux
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