Nous avons perdu jusqu’à notre nom
pour oublier celui de l’accusé
Cette nuit-là, au milieu du cercle
Pierre s’est lavé les mains à la chaleur
Tel fut notre procès parmi les serviteurs
tandis que les murs écoutaient ton silence
Les cendres dans la cour se sont cicatrisées
Regarde-nous, Seigneur, quand tu sortiras
Quand nous entrons dans le jardin de ton agonie, dans le palais de ton procès, nous n’allons guère au-delà des premiers arbres de la première cour. Alors nous saisit notre propre agonie, notre procès dans le vestibule. Ainsi, nous vivons nos ténèbres séparées des tiennes. Il faut le chant du coq pour percer la coquille de l’aube.
Jean-Pierre LEMAIRE (XXe siècle).
*****************************************************