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Péripéties d'un lecteur de romans - partie I

Par Alainlasverne @AlainLasverne

 

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omment aborder la lecture d'un roman ? Voilà une question qui ne semble poser problème qu'aux aveugles où aux analphabètes. La réponse est si simple qu'elle ne vaut pas la peine d'être formulée. Restons-en là, l'article est achevé, il n'aura que peu sollicité mes neurones déjà surexposées par quelques heures sur les vagues du Net. Une telle brièveté frustrera peut-être le lecteur, en tous cas elle lui permettra de se reposer ou de boire une bière avant d'allumer la boite à imaginaires formatés, voire à prendre un livre. Aie ! Voilà que j'y reviens...Bon, mettons les choses au point, une fois pour toutes puisque cet article ne veut pas me lâcher.

Il faut et il suffit d'attraper un roman. Le lieu est indifférent, mais de préférence choisissez-le éclairé, on peut tomber sur une étagère vide, voire s'avancer dans le noir vers ce qu'on suppose être la bibliothèque et se cogner au montant d'un lit où repose une femme dont on peut deviner, simplement parce qu'on s'est approché par inadvertance, les formes plutôt pleine sous une chemise nacrée par la lumière de la lune. Une femme qui n'attend pas forcément votre visite. D'ailleurs, vous ne cherchiez que la bibliothèque et ne lui demanderez donc pas de vous l'indiquer. Réveiller quelqu'un en pleine nuit n'est pas du meilleur goût, sauf si vous dormez à ses côtés et que quelque bribes de paroles ou soupirs vous aient inciter à la réveiller, elle qui ne dort pas vraiment et même si peu, dans l'attente de votre voix ou votre main.

Elle dort et vous ignore avec un tendre abandon, avez-vous compris ?...Vous n'étiez pas là pour ça, et d'ailleurs elle ne figurait si délicatement ici qu'à titre d'hypothèse. Revenez-en à la bibliothèque, au livre que vous allez saisir.

Saisir ne sous-entend nullement la poigne d'un hercule ou la rapacité d'un huissier. Ceci dit sans vouloir offenser, une profession qui fait un bien énorme à la propriété privée, parfois aux prix de quelques dents cassées, non-déductibles au chapitre des frais professionnels.

Vous l'avez enfin entre les mains. Après tant d'efforts et de risques encourus on peut soupirer d'aise, alors ne vous en privez pas et laisser s'épuiser d'elle-même la voix qui vient de la cuisine pour vous importuner au sujet d'une vulgaire poubelle. Il est temps pour votre esprit d'entrouvrir les portes de ce monde. En commençant par inspecter les ferrures, qui donnent parfois un bon aperçu du château derrière. Même si tous les châteaux n'ont pas de portail et que certains s'offrent à nous d'emblée, galamment plantés dans la clairière où nous ont conduit quelques heures de marche. C'est en général à ce moment de relâchement que survient le dogue aux dents luisantes d'appétit.

Mais nul n'a inventé, à ma connaissance, le roman avec kit défensif à l'entrée. Abandonnons ce fantasme soldé et venons-au fait. La quatrième de couverture, voilà une ferrure qui peut éclairer un contenu. Je crois m'être déjà exprimé là-dessus dans un précédent article et n'y reviendrais pas. Savoir lire entre les lignes est un art qui peut éviter bien des surprises.

Fin de la première partie


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