J'ai 10 ans

Vendredi soir, j'attends avec impatience mes potes d'enfance pour l'anniversaire de l'un des nôtres. J'ai 10 ans.

On se retrouve, se vanne, se vanne, se vanne... pour certains ça fait plus de deux ans qu'on ne s'est pas vu. La distance, le taf, les enfants ou pas... J'ai 16 ans.

Puis tout va très vite on se la raconte à Oberkampf, l'un des nôtres, le futur trentenaire doit partir genre j'ai des trucs à faire, une soirée à organiser... ça vanne, ça vanne, ça vanne... les autres restent, on se retrouve chez moi, les heures passent vite, les verres aussi. J'ai 18 ans.

Lendemain, réveil tard, mal aux cheveux, on se reprend, on bouge, on fait les touristes en parlant fort, se rappelant l'internat, le collège, les filles, les cuites, en se foutant de tout ce qui bouge... J'ai 20 ans.

La big soirée arrive, 150 personnes déchaînées dans un bar privatisé du marais, chacun se transforme en barman, orgie de tout ce qui nous tombe sous la main. Des toulousains, des lyonnais, des anglais, des canadiens, des espagnols, des québécois, des marseillais, des cannois (si, si des gens du tiers monde), des pilotes de ligne, des traders, des chômeurs, des agents immobiliers (on les a exécutés), des clercs, des attachés de presse, des travailleurs sociaux... Un rassemblement de choix, de qualité, de ceux qui ont cette classe innée qui  permet d'être à 3 grammes et de dire dans un français impeccable "TOI, t'es mon POTE". J'ai 25 ans.

Puis chacun rentre chez soi, retrouver sa vie, ses habitudes, son travail, sa vie... On a 30 ans.

MERDE

Prochaine note, j'aurai retrouvé mon cerveau et découvert où est l'appart de Cluzet dans Paris... Tiens Micky Green a chaud sous les aiselles.

Et pour la forme