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François Fillon aurait-il oublié le « bourre-pif » de Nicolas Sarkozy ?

Publié le 10 avril 2012 par Kamizole

(Jour N - 12). Comme je l’ai signalé récemment, François Fillon n’avait pas apprécié que François Hollande se rebiffe contre les agressions constantes de Nicolas Sarkozy et ses sbires et affirme « Maintenant on va le taper »… entendre rendre coup pour coup. Il oublie bien évidemment le non moins fameux « chez nous, c’est massacre à la tronçonneuse » de Jean-François Copé. Ce matin, en cherchant autre chose dans mes dossiers, je retrouve un article de Grégoire Biseau dont je m’étais abondamment servie, comptant bien ironiser sur le « bourre-pif » de Sarkozy et son envie de cogner Hollande (Libération 15 mars 2012) mais sans avoir eu le temps d’y revenir tant l’actualité se bouscule au portillon. « En déplacement dans la Marne, le président-candidat n’a pas caché son envie d’en découdre avec François Hollande ».

Il se serait donc lancé dans « l’étymologie de l’expression bourre-pif dont il est coutumier ». Le terme étymologie ne me parait pas adéquat en l’occurrence. Origine suffirait. C’est un terme d’argot qui dit bien ce qu’il veut dire. Nicolas Sarkozy rêvait d’en découdre avec son adversaire socialiste « Les Français sont entrés dans la campagne depuis deux ou trois semaines. Ils ont un appétit pour le débat, ils ont envie de cette confrontation » et « manifestement, le fait que François Hollande refuse de monter sur son ring, le perturbe drôlement ».

« Mais c’est bien sûr ! » : il est tellement habitué à tout mener à la baguette et selon ses seules volontés ou velléités… Faut-y être con pour penser que François Hollande passerait sous ses fourches caudines. Il a le choix des armes et du pré sur lequel se déroule le duel. Sarkozy - candidat-président - ne dispose d’aucun pouvoir sur son adversaire socialiste qui mène sa campagne comme bon lui semble et au rythme qui lui convient. C’est comme la prétention récente de Nicolas Sarkozy d’imposer deux débats entre les deux tours - contrairement aux usages de la Ve République depuis 1962. Encore sa mentalité magique : la tchatche, toujours la tchatche. Il est aura peut-être si... François Hollande l’accepte.

Sarkozy prend pour exemple la scène des « Tontons flingueurs » dans laquelle Jean Lefèvre ouvre une porte et se prend précisément un « bourre-pif » et s’il m’en souvient, il dit « mais je n’ai rien fait » sur le ton geignard qu’il savait prendre. Pour autant que je me souvienne, il n’arrêta pas d’en prendre. Comique de répétition cher à Georges Lautner.

Cela tombe bien : certaines photos montrent un Nicolas Sarkozy l’air abattu avec des yeux de cocker triste qui m’ont toujours fait irrésistiblement penser à Jean Lefèvre, la gentillesse en moins.


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