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Sarkozy ment à la télé, Jean Luc Toutlemonde décrypte

Par Jacquesh

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Sarkozy est tellement prévisible que lorsqu’il va passer à la télé on sait parfaitement ce qu’il va dire. Les airs qu’il va prendre. Et les rictus qui vont apparaître immanquablement sur son visage à l’évocation de certaines actualités. Un peu comme un acteur, dans un film que l’on a déjà-vu. D'ailleurs Nicolas Sarkozy a une conception de la fonction présidentielle proche  du 7ème art. Il l’a reconnu devant Pujadas, avec cette phrase qui aurait pu faire date si nos amis les journalistes n’étaient pas sourds et muets : « le public est de plus en plus exigeant ! »  a déclaré Nicolas Sarkozy à propos de son rôle de… Président... Dans le film "L'affaire Bettencourt".  Oui, c’est énorme, mais personne n’a relevé le lapsus.

Je vous assure, je n’invente rien,  réécoutez donc son intervention télévisée sur France 2 au lendemain de l'affaire Bettencourt, et parmi les chiffres nombreux et l’enfumage en veux-tu-en-voilà, il y a bien cette petite phrase dans laquelle notre président a employé le mot « public » à la place de Français ou d’électeur, ou de citoyen, ce qui vous en conviendrez en dit long sur la conception qu’il se fait du pouvoir et confirme au passage qu'il mérite toujours sa réputation bling bling. Pour Sarkozy le peuple n’est donc qu’un « public » qu’il faut satisfaire par des bonnes répliques, et non pas un acteur du jeu démocratique. Puisque de toute façon, le seul acteur c’est lui.

Sur la mise en scène du discours, on remarquera surtout que David Pujadas a évité de lui parler de l’essentiel. Les 150 000 euros remis en cash à Monsieur Woerth. Peut-être le présentateur journaliste juge t’il qu’il s’agit d’un détail. Tout juste à t’on évoqué son cas à lui, Nicolas Sarkozy, qui, comme on le sait, à fait l’objet de rétractations.

Est ce que je suis mis en cause ? Peut-il maintenant demander avec aplomb a un Pujadas servile ? Euh, non bien sûr. (Merci monsieur le procureur Courroye-a-qui-j'ai-remis-des-medailles-et-que-j'ai-nommé-moi-même-a-son-poste qui a envoyé la police judiciaire chez le témoin, pour obtenir ces rétractations tard dans la nuit…)  Là encore, Pujadas muet comme une carpe ne pose pas la question qui fâche : est ce que interroger un témoin de nuit, sans son avocat c’est pas un peu, comment dire ?  Lui mettre « la pression » comme à déploré son avocat, maître Gillot.

Le procureur ? Un homme honnête et intègre ! On n’en doute pas une seconde, le président ne lui aurait pas remis la médaille du mérite s’il ne l’était pas. Mais quand Sarkozy passe dix minutes à nous expliquer que Philippe Courroye est un procureur hors pair, et qu’il nous sort même le pedigré du juge, il en fait certainement un peu trop, et donc ça perd un peu en crédibilité…

Coupez !

Action !

Finalement, Monsieur Pujadas qui est lui aussi un acteur, mais de second rôle, se contentant d’acquiescer et de poser les questions qui figurent « dans le script » en simple faire valoir,  laisse Monsieur Sarkozy enfoncer le clou :

"Comme par hasard c’est au moment où on s’occupe des retraites qu’on repproche à Monsieur Woerth un conflit d’intérêt alors qu’il est trésorier depuis un moment…" s’indigne Nicolas Sarkozy.

Très habile, notre président omet de préciser que si l’on en parle maintenant, c’est qu’on vient de découvrir certains… enregistrements justement, dans lesquels il est notamment question de… Monsieur Woerth et d'en emploi accordé à sa femme… en échange de certains services... D’ailleurs.  Pujadas ne relèvera pas.

 « Des officines »

Les théories du complot lorsqu’ elle mettent en cause une vérité officielle, sont le fait d’hurluberlus conspirationnistes, mais quand le président lui même y a recours, deviennent vérité officielle. C’est vrai que, s’il y en a bien un qui s’y connaît en matière d’officine, c’est l’ancien ministre de l’intérieur Nicolas sarkozy.

"En gros cette affaire Bettencourt, c’est Clearstream" balaye t'il d'une revers de main. « Plus le mensonge est gros, plus il passe » comme disait le professeur Goebbels. N. Sarkozy oublie de dire qu’a la différence de Clearstream, dans l’affaire Bettencourt,  il y a bien des enregistrements et des témoignages ; autrement dit des faits établis par des preuves et non pas des rumeurs et des faux listing. Sarkozy ment donc ouvertement mais Pujadas encore est docile comme un balet à chiotte rangé dans son étuis.

« Méthodes de fascistes ». La question est de savoir si Sarkozy confirme les propos tenus par son camp, à savoir que la presse a usé de méthodes de fascistes dans l'affaire bettencourt ?

-Vous savez Monsieur Pujadas ce n’est pas à moi de…( De descendre dans l’arène avec un croc de boucher ? ) Evidemment Sarkozy est la pour jouer au Président. On l'a compris.

Lapsus. Finalement Pujadas fait remarquer quand même à sa majesté que son mandat ne s’est pas vraiment passé comme prévu… « C’est vrai que rien ne s’est passé… » (sic)

Sarko, laisse mourir la fin de sa phrase dans le vide… On a cru qu’il allait enfin dire la vérité : « comme prévu » Mais non, inutile d'aller jusque là pour l'instant. il y a quand même  bien un pilote dans l’avion, rassurez-vous.

Tout cela était calculé au millimètre. ça faisait partie de la séquence "Pour finir sarkozy avoue qu'il est dépassé par les évènements... qu'il ne comprend pas pourquoi on lui en veut... C'est une victime en quelque sorte. Et non manipulateur".

Dans le script, il y avait aussi écrit sur un post it  : Tu n'oubliera pas de citer Saint Just. Non pas celle qui dit que « le plus grand ennemi du peuple, c’est son gouvernement » imbécile.  


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Par Pascale Collot
posté le 21 février à 20:22

INELUCTABLEMENT.......MARINE ......!!!!!!!!!!!!!!!!

Par Pascale Collot
posté le 21 février à 20:12

NE REVIENS PAS .......SURTOUT ....!!!!!!!!!!!! meme si FH est un "tocquard" NE REVIENS PAS ..........UN CONSEIL .....!!!

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