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Ces bonnes initiatives qui limitent l'impact du tourisme sur l'environnement

Publié le 10 avril 2012 par Bioaddict @bioaddict

De plus en plus de sites naturels et historiques souffrent de l'intensification du tourisme. Une tendance d'autant plus inquiétante que le nombre de touristes devrait atteindre les 1,6 milliard d'ici 2020. C'est pourquoi certains pays, mais aussi certains touristes éco-conscients, ont pris les devants... ¤¤ Ces bonnes initiatives qui limitent l'impact du tourisme sur l'environnement

Le tourisme via l'hôtellerie, la restauration mais aussi le transport des voyageurs est responsable des mêmes pollutions que n'importe quel autre secteur industriel : pollution de l'air, de l'eau, sonore, déchets solides et liquides, produits pétroliers et résidus chimiques... C'est également une industrie très consommatrice en eau. Ainsi un hôtel avec piscine consomme 440 litres par jour et par touriste.

Le patrimoine naturel de nombreux pays est menacé par le tourisme de masse. Pour se faire une idée, selon  l'organisation Ocean Planet, sur les 109 pays aux barrières de corail, plus de 90 ont vu leurs récifs détériorés par les bateaux, les rejets d'égouts et le commerce du corail. Une récente étude du PNUE vient confirmer la vulnérabilité des récifs coralliens, qui sont pourtant une source de revenu essentielle pour de nombreuses communautés.

Les pays champions du tourisme responsable

Certains pays, conscients de ces impacts ont décidé de limiter le tourisme à la source. Ainsi, le Bhoutan, qui n'accueille des touristes que depuis 1974, a conservé une politique de " basse quantité, haute qualité ". C'est à dire que seuls 7 000 voyageurs sont autorisés à entrer sur le territoire chaque année. Une option radicale, mais efficace dans ce pays oriental, réputé pour sa volonté de protéger de son patrimoine naturel. 51% du pays est ainsi protégé par la présence de parcs nationaux.

En Antarctique, les espèces indigènes animales et végétales sont protégées par le traité de l'Antarctique qui limite le nombre des visiteurs sur ce continent convertit en une réserve naturelle consacrée à la paix et à la science. Malheureusement, le nombre de "touristes des pôles" n'a cessé d'augementer sur les douze dernières années : il est est passé d'environ 1 million au début des années 90 à plus de 1,5 million actuellement. Selon un récent rapport du PNUE, cette hausse n'est pas sans impact sur le fragile écosystème polaire...

Quant au Costa Rica, petit pays centraméricain, il est l'un des champions en matière d'éco-tourisme. Non seulement le pays offre un large choix d'éco-loges, de maisons d'hôtes éco-responsables mais en plus de nombreuses ONG accueillent des éco-volontaires pour entretenir des parcs nationaux ou protéger certaines espèces. Le pays compte 21 parcs nationaux et aires protégées.

Du côté des touristes

Nous avons déjà évoqué le wwoofing dans un précédent article, qui permet de séjourner gratuitement chez des fermiers bio en échange de quelques heures de travaux et de la découverte de leur activité. Mais saviez-vous que de plus en plus de voyageurs utilisent le séjour chez l'habitant via le site couchsurfing.com, évitant ainsi de passer par le traditionnel hôtel ou l'auberge de jeunesse ?

Or, cette alternative au tourisme de masse diminue l'impact environnemental du visiteur qui ne passe pas par les infrastructures traditionnelles et donc, ne consomme pas de la même manière. En effet, celui-ci s'implique davantage dans la communauté d'accueil, et en théorie, s'adapte mieux aux coutumes et éventuelles traditions locales. De plus, on peut imaginer que ce touriste est plus conscient de la nécessité de protéger l'environnement dans lequel il se trouve car plus impliqué. Enfin, c'est aussi un moyen très économique de voyager puisque totalement gratuit.

Quelques principes de l'éco-tourisme :

- Veiller à réduire au maximum ses déplacements en avion ou en voiture.

- Favoriser la marche à pied, les déplacements en vélo ou... à cheval !

- Choisir un hébergeur éco-responsable qui limite sa consommation d'eau et d'énergies polluantes.
- Ne pas prélever ou exporter des espèces animales ou végétales, cela risquant de nuire à l'écosystème du pays.

- Favoriser le commerce et l'artisanat locaux.

Alicia Muñoz


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