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Qu'est-il arrivé à Richards Descoings ? La suite...

Publié le 11 avril 2012 par Jacquesh

Le directeur de Science Po a été retrouvé nu, sans vie sur son lit dans une chambre d'hôtel à New York. Ordinateur portable et téléphone, trois étages plus bas, probablement jetés par la fenêtre... C'était mardi dernier et alors que Nicolas Sarkozy salue un grand serviteur de l'état, rien ne filtre sur les circonstances de sa mort dans les  quotidiens d'information français. C'est comme si la presse entière se tenait la main et suivait docilement le cortège les lèvres serrées, la tête basse.

Mais qu'est-il donc arrivé à Richards Descoings ?

Le silence commence à peser lourd, et les nuages s'accumulent à l'horizon. Va t'-on éluder totalement le sujet. Comme si cet homme était mort d'une mort parfaitement naturelle ?

Si l'on ne trouve rien dans la presse française, qui semble à l'unanimité génée aux entournures,  la presse étrangère elle nous renseigne et autrement.

"He was really into men" titre le Daily Mail mettant d'emblé son homosexualité au coeur du sujet.  "The married french scholar whose dead body was found naked in a New York hotel room on tuesday had been trawling through gay hook-up web sites on his laptop before he died, Police said. Traduction pour ce qui ne connaissent pas la langue de shakespeare : Le professeur marié dont le corps sans vie a été retrouvé nu dans une chambre d'hôtel à New York mardi, avait cherché des rendez-vous gay depuis son ordinateur portable. (celui qui a été jeté par la fenêtre donc). His luxury room had been ransaked (sa chambre luxueuse avait été mis a sac). "Alcohol and prescription drugs were found in the room". De l'alcool et des anti dépresseurs ont été trouvés dans la chambre".

"Mr Decoings was earning approximately $ 425 000 a year as director of the science po institute of political science in Paris-a prestigious college where dominique strauss kahn once taught".

"Mr decoings gagnait approximativement 425 000 dollars par an comme directeur de l'institut de science politique de Paris, une école prestigieuse ou Domnique Strauss Kahn enseignait autrefois".

Le ton est sensiblement différent en effet de ce que l'on peut trouver dans les quotidiens français. Peut-on parler d'une franchise anglo saxonne et d'une hypocrisie française...? En tous cas c'est comme ça qu'ils nous voient, eux.   Ce fait  divers (triste pour ce monsieur qui avait l'air eu demeurant d'oeuvrer pour la bonne cause), est un excellent révélateur de l'autocensure qui peut s'opérer dans les médias français mais aussi de l'esprit grégaire de la presse française, qui adapte toujours le ton sur le ton du voisin.(pruderie pour MR descoins, pruderie d'abord pour Monsieur Strauss Kahn, puis hallali généralisé une fois que la presse étrangère a eu donné le la...). 

Poursuivons...

"In recent years Mr Decoings had been criticized by some right wing politicians for opening up science po to underprivilegied students, often from ethnic minority backgrounds. This had led to what the married MR Decoings viewed as a smear campaign which included being forcibly outed as a homosexual in Le Monde-the Pro Governement establisment newspaper".

"Ces derniers temps MR Decoings avait été critiqué par des hommes politiques de droite pour avoir ouvert Science Po à des étudiants socialement défavorisés, souvent de minorités ethniques. Cela avait conduit à ce que Mr Decoings voyait comme une campagne de calomnies avec notamment la révélation de son homosexualité dans le journal Le Monde, le journal pro gouvernemental de l'établissement".

Le daily mail rapporte ensuite les propos d'un ami de Monsieur Descoings selon lesquel il était déprimé. "Les autorités n'excluent pas le suicide" poursuite le journal mais "elle mènent des investigations au sujet de deux hommes qui ont rendu visite à Monsieur Decoings dans sa chambre".

Enfin l'article se termine sur le fait que l'année dernière c'était Domnique Strauss Khan qui était arrêté après qu'il ait été accusé d'agression sexuelle par une femme de ménage.

Voici maintenant ce qui nous raconte l'Independant :

How did another top Frenchman come to grief in New York ? Five days after Richard Descoings' death, Manhattan police still can't say how Nicolas Sarkozy's close friend died

Comment un autre haut responsable français à t-il pu finir ainsi à New York ?

Cinq jours après la mort de Richard Descoings la police de Manhattan est toujours incapable de dire de quoi est mort le proche ami de Sarkozy.

"The dead man was found naked on his $600-a-night bed on the seventh floor of Manhattan's luxurious Michelangelo hotel. Blood was coming out of his mouth, his laptop and mobile phone had been tossed on to a ledge four floors below. The ornate room, which contained several empty medication and drink bottles, was in a state of disarray".

"Le corps sans vie a été retrouvé nu dans sa chambre à 600 dollars du 7ème étage du luxieux Hôtel Michelange de Manhattan. Du sang dans la bouche, son ordinateur portable et son téléphone mobile ont été jetés sur un palier trois étages plus bas. la chambre décorée dans laquelle a été rerouvés plusieurs boites de médicaments vides, étaient en désordre".
"His name was Richard Descoings, a prominent member of the French establishment. Five days after his sudden demise, police in New York remain unable to rule out foul play. Although an autopsy has now been completed, they are telling reporters that no official cause of death has yet been established".

"Son nom était Richards Descoings, un membre éminent de l'establishment français. Cinq jours après son décès soudain, la police de New York est toujours incapable de dire ce qu'il lui est arrivé. L'autopsie est en cours mais ils disent aux reporters qu'aucune cause officiel de décès n'a encore pu étre établie".
"So it goes in a strange and increasingly sleazy story that is being closely watched on both sides of the Atlantic. Among recent twists is the revelation that the 53-year-old married man, a close friend of President Nicolas Sarkozy, had been using his personal computer to trawl through what detectives have described as "gay hook-up websites". Apparently, that news did not surprise his widow, Nadia Marik-Descoings, who arrived in the US from France on Wednesday. According to the New York Post, she told police that her late husband was "really into men" and that she had been well aware of his homosexual interests before she married him".


"Une histoire qui éveille chaque jours un peu plus les suspicions et qui est suivies de près dès deux côtés de l'atlantique. Parmi les dernières révélations nous apprenons que l'homme de 53 ans, un proche ami de Nicolas Sarkozy, s'était connecté avec son ordinateur portable, à ce que les inpecteurs de police ont décrit comme des sites Internet d'escort gay.  Apparemment cette information n'a pas surpris sa veuve, Nadia Marik Descoings, qui est arrivé aux Etats-Unis depuis la France, mercredi. Selon le New York Post, elle a dit à la police que son mari n'était interéssé que par les hommes, et qu'elle avait toujours été au courant de son homosexualité même avant son mariage".


"Investigators now believe that Mr Descoings, who was the highly regarded director of the Institute of Political Studies, known as Sciences Po, one of Paris's elite grandes écoles, had one or more visitors to his bedroom the night before his death. Their motives, as well as their identities, remain unclear, but they appear to have left before 10.30pm on Monday. It is only two months since Mr Descoings talked about the possibility that he had been the victim of an organised smear campaign after France's establishment newspaper Le Monde "forcibly outed" him as gay".

"Les inspecteurs ont maintenant la certitude que Monsieur Descoings, qui était le très en vue directeur de l'institut des sciences politiques, connu sous le nom de Science Po, une des écoles d'élite Parisienne, à reçu un ou plusieurs visiteur dans sa chambre la nuit avant sa mort. Les raisons de leur présence, aussi bien que leurs identités, restent flouent, mais il seraient parti avant 22 h30 lundi. A peine deux mois plus tôt Monsieur decoings évoquait la possibilité d'être victime d'une campagne de dénigrement après que Le monde, le journal Français de l'establisment l'ai présenté comme gay".
"In an interview with Le Monde's left-wing rival, Libération, he claimed to "reject any paranoia", but said: "at a given moment, they started talking about sex, money and culture in general. We had my forced outing in the columns of Le Monde. I do not see what my alleged homosexuality had to do with anything."

"Dans une Interview au journal de gauche rival du monde, Libération, il prétendait ne pas vouloir tomber dans la paranoia, et disait "à un moment donné ils se sont mis à parler de sex, d'argent et de culture général. Ils m'ont présenté comme un homosexuel. Je ne vois pas ce que ma prétendue homosexualité venait faire là".
"Conspiracy theorists may see things differently, however. During his illustrious career in academia, Mr Descoings had been criticised by right-leaning politicians for attempting to open up Sciences Po to more students from underprivileged or ethnic minority backgrounds".

"Les fervents des théories conspirationistes pourraient cependant voir les choses differemment. Au long de sa carrière brillante, Mr Descoings a été critiqué par des hommes politiques de droite pour avoir ouvert science po a des élèves de basse extraction sociale, et souvent de minorité etniques".


"Opponents, who dubbed the move an exercise in positive discrimination and tokenism, also made hay with the fact that – despite his socialist credentials – Mr Descoings was handsomely renumerated. He earned upwards of £250,000 a year, a salary greater even than President Sarkozy's. France's news media have so far remained typically cautious in their reporting of the death, alluding only fleetingly to some of the headlines in the US tabloids, which have been quick to point out that Dominique Strauss-Kahn, an alumnus of Sciences Po, recently came to a different sort of grief in a Manhattan hotel".

"Ses opposants, qui voyaient ces mesures comme de la discrimination positive, voyaient aussi cela comme une opération de communication et faisaient remarquer qu'en dépit de ses idées socialistes MR Descoings était grassement rémunéré. Il gagnait plus de 250 000 euros par an, un salaire plus élévé que celui du president sarkozy lui même. Les médias français ont jusqu'ici, comme à leur habitude, été très prudents dans leur manière de rapporter la mort de MR Descoings, touchant à peine du bout des doigts aux informations qui ont fait les gros titres des tabloids, tabloids qui ont été rapides à faire la comparaison avec Dominique Srauss Kahn, également professeur à science po, et lui aussi tombé en disgrace un peu différemment dans un hôtel de Manhattan.
"Some eyebrows have, however, been raised at the appearance of Guillaume Pépy, the head of the country's state railways, the SNCF, on the scene. A flamboyant figure, Mr Pépy was one of Mr Descoings' closest friends. He was in Montreal at the time of the death, and flew to New York last week to comfort Ms Marik-Descoings and assist her in dealing with the authorities".

"Quelques sourcils se sont soulevés lorsque Guillaume Pépy, le directeur de la SNCF, a fait son apparition. Figure flamboyante, MR Pépy était un des plus proches amis de MR Descoings. Il était à Montreal au moment de sa mort, et a pris un vol pour New York pour réconforter MS Marik descoings et l'aider".
"Among the few concrete facts that have been confirmed is that Mr Descoings arrived in New York on 1 April to attend a global conference for university presidents being held at Columbia University. He was scheduled to meet a colleague in the lobby of the Michelangelo hotel at 7.30am on Tuesday, but never appeared".

"D'après les faits qui ont été confirmés, Mr Descoings est arrivé à New York le premier avril pour participer à une conférence de présidents d'universités organisé par l'université de Columbia. Il avait donné rendez-vous à un collègue dans le couloir de l'hôtel Michelange à 7h30 mardi, mais ne s'est jamais présenté".
"Hotel workers went into the room at 9.30am and 11am, but left after coming to the conclusion that he was sleeping. It was only at 12.45pm, after several phone calls to the room had gone unanswered, that a security guard discovered him naked, on top of the bed, and not breathing. Emergency services rushed to the scene but were unable to revive him. Police later came to the conclusion that they were responsible for the state of disarray the room was left in. They added that there was no visible trauma to his body and ruled out robbery as a motive in any crime".

"Le personnel de l'hôtel s'est rendu jusqu'à sa chambre à deux reprises, à 9H30 et à 11h, mais pensant qu'il dormaient n'ont pas osé le déranger. C'est seulement à 12h45, après plusieurs coups de téléphone dans la chambre, qu'ils ont ouvert et l'ont trouvé nu, sur le lit. Il ne respirait plus. Les secouristes sont arrivés très vites mais n'ont rien pu faire. la police a ensuite conclu que c'étaient les secouristes qui avaient laissé la chambre en désordre. Ils ont dit qu'il n'y avait pas de traumatisme visible sur son corps et ont exclu que le vol puisse être le motif du crime".


"Guests in nearby bedrooms say they believe that, judging by the noise, as many as three men may have been with Mr Descoings the night prior to his death. The exact cause will have to wait until toxicology tests are completed in a fortnight. Until then, the investigation continues".

"Des témoins dans les chambres adjacentes ont dit qu'ils pensaient que, d'après le bruit qu'ils avaient entendu, il y avait au moins trois personnes avec Mr Descoings la nuit avant sa mort. La cause exacte de sa mort ne sera déterminé qu'avec le resultat des test toxicologiques dans une quinzaine de jours".


 

 


 

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