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Bayrou drague l'UMP

Publié le 14 mars 2008 par Omelette Seizeoeufs

François Bayrou, comme Ségolène Royal et Dominique de Villepin, avait signé l'appel républicain de Marianne. François Bayrou passait pour être l'un des seuls capables de porter la contradiction à Nicolas Sarkozy.

Mais soudain, il lui faut des voix de droite, des voix de l'UMP, pour gagner à Pau. Du coup, il devient beaucoup plus soft:

L'objectif est clair : convaincre l'électorat de M. Urieta que, s'il veut empêcher Mme Lignières-Cassou et "la liste d'union de la gauche version années 1980-années 1970" de l'emporter, le seul vote utile est celui en sa faveur. "Je n'ignore pas que j'ai pu en exaspérer certains quand j'ai exprimé mes différences, au plan national, avec la manière dont s'exerçait le pouvoir, concède M. Bayrou. Mais il faut que nous nous retrouvions ensemble sur l'essentiel. Dimanche soir, le nouveau maire de Pau s'appellera Martine Lignières-Cassou ou François Bayrou, fermeture ou pluralisme. C'est vous qui avez les clés du destin de la ville."

Ah, il en a "exaspéré certains" avec ses critiques du pouvoir ? C'est oublié. Car il faut s'entendre sur l'essentiel. Un peu plus et la candidate de gauche serait carrément une stalinienne, tandis que les différends avec le Très Grand Homme (TGH) ne seraient que des petites chamailleries entre copains. Pour être centriste, il faut être souple.

Si j'en parle, ce n'est que pour retenir le geste de Bayrou, pour plus tard quand il fera les yeux doux à la gauche. Eric Mainville a raison de dire que ces histoires de MoDem ou encore de rivalité Royal-Delanoë ne sont que des leurres pour distraire les téléspectateurs du véritablement événement du premier tour : la claque.


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