Séchesse de printemps

Cette année encore, les premiers arrêtés sécheresses sont pris au printemps ... Quand est-ce que nos dirigeants prendront la mesure de l'enjeu et les décisions qui s'impose ?

Car, même si, dans cette période électorale, les services de l'Etat ont évité le terme de sécheresse, c'est bien des "arrêtés sécheresse" qui ont été pris. C'est le sens des limitations d'usage de l'eau aux fins d'irrigation dans 6 départements. Nous ne sommes pourtant qu'en avril. Et certains analystes évoquent une situation potentiellement pire que l'année dernière, à se demander ce que nous réserve l'été ...

Les agriculteurs alertent dès à présent, à juste titre, sur la situation. Tout en se voulant pas trop alarmiste : les conditions de la sécheresse sont là, mais elle n'est pas encore installée comme en Espagne.

Mais cette attitude pourrait aussi être qualifiée, pour certains d'entre eux (pas les éleveurs) de pompiers pyromanes. En effet, l'ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l'eau en conviennent : c'est depuis quelques décennies l'agriculture, à travers l'irrigation, qui consomme le plus la ressource disponible. Cette consommation est si forte que même en période "normale" ils exercent des prélèvements sur les réserves, allant jusqu'à demander l'autorisation de pompage dans les réserves dites "stratégiques". Il s'agit des nappes les plus profondes, protégées pour leur qualité mais aussi pour pouvoir répondre aux situations extrêmes et exceptionnelles. Ces deux dernières années nous montrent que le refus des pouvoirs publics étaient justifiés !