A l’heure des débats sur l’art contemporain, on peut remarquer que tout le monde désire définir « l’indéfinissable » : les émotions qu’inspire l’œuvre. Mots clés sous les mains grises des pseudo- intellectuels (qu’ils soient critiques ou artistes), le désir est le même : transcrire par le langage verbale et littéraire, l’expression plastique. Doit-on pratiquer l’art de l’écriture pour se faire entendre ? Ou n’y aurait il qu’un but ; standardiser le message de la peinture actuelle ?
Je n’ai pas à aborder la critique d’art. Toutefois, je pense que l’artiste reste conformiste dans une société de plus en plus mécanique et sélective. Certains artistes par le discours tentent de rationaliser la pensée. Des concepts naissent dans les problèmes que rencontre notre société. Le recyclage, la pollution de la planète, bref le réchauffement climatique amènent des jeux de divertissement dans la création conceptuelle. Dans un but éducatif, des artistes sont péblicités à réagir à cette situation future. Mais si les analyses des climatologues sont exactes, nos enfants découvriront ils, les moyens de combattre ce problème ? La faute est rejetée sur les générations précédentes. Et l’art vient ici pour nous informer que nous pouvons tous empêcher la pollution d’augmenter. Mais les chefs d’entreprise, les élites, les troufions tentent ils de changer cela ? En somme, les théories artistiques deviennent utiles quand elles communiquent sur des sujets déjà ouverts. Je constate avec regret que d’autres sujets sérieux et tabous ne sont pas abordés.
De l’autre coté dans la sphère des amateurs on oblige à suivre des thèmes débiles et étroitement reliés aux visages passés des villages.
Mais doit on transmettre un message à travers une œuvre ? Certes, étant surréaliste, je conviens que mes maîtres ont utilisé les thèses freudiennes. Beaucoup de peintres impriment sur la toile, des actes inconscients. Le besoin de renouveler l’art et sa compréhension pour le grand public, pose problème. Effectivement, dans le désir d’apprendre l’utilité de l’art, de nombreux artistes se gargarisent. Dans une société désirant remettre à la population des messages constructifs, on oblige les artistes peintres à rationaliser leurs œuvres par un message. Pourtant beaucoup d’entre nous, ne désirent rien de plus que transmettre des émotions. Alors, doit-on bannir l’apprentissage de l’art pour la population ? Non, mais simplement susciter un engouement né dans l’imaginaire et la passion. Certes, il est difficile pour cette société, d’admettre que le peintre travaille par passion. Pourquoi se diriger dans une carrière artistique ? La passion est seule présente dans l’esprit du peintre. Malheureusement, cette passion est confrontée aux réalités économiques et sociales du statut des artistes. Ben Vautier, nous rabâche depuis longtemps le problème de l’ego chez l’artiste. Les artistes doivent reconnaître leurs désirs d’immortalité à travers l’œuvre. Toutefois, nous peintres, sommes nous les seuls cas sociaux à développer un ego démesuré ? A vous de juger…
Il nous faut accepter que nous sommes dans une société de plus en plus schizophrène. Car, la raison est soumise à notre inconscient. Nous demandons à des communautés ou des personnes d’origine étrangère de s’impliquer dans la société mondialiste. Où il ne peut pas exister des racines diverses et pluriculturelles. L’art, ayant une vie parallèle à notre société, devient malade à son tour. Il nourrit ses concepts des réflexions philosophiques qui naissent dans ce nouveau millénaire. De ce fait, ces réflexions se solutionnent dans une fracture des couches de la population. Et, c’est bien regrettable. Mais ce qui est de grand intérêt, est l’instrumentalisation de ce problème par des personnes démunies qui créent leurs propres formes d’art. La diversité est source de richesse.
Je me reconnais ne pas aimer ces artistes qui se manifestent en long discours de description de leurs œuvres et du concept de celles-ci. Personnellement, je laisse libre interprétation de mes œuvres. Car, elles ne sont qu’une correspondance entre mon inconscient et une thérapie libre. La sublimation reste une arme utile pour le fou que je suis.
Claude DAMIEN, artiste plasticien, 2008