Hier soir, comme beaucoup je suppose, j’ai regardé ce non-débat lassant où l’on n’a rien appris. Chaque candidat a campé sur ses positions favorites et son rôle. Tout était prévisible. Sauf une chose, à mes yeux. Une. Mais qui pour moi faisait la différence. j’entretenais encore quelque confus espoir au fond de moi, naïf que je suis… Oui, je l’avoue, j’attendais quelque chose, un geste, je ne sais quoi… je m’en suis d’ailleurs entretenu avec l’ami Ronald, sur twitter :
Ce à quoi il m’a répondu que j’avais mal compris et que je devrais regarder le replay de la si bonne prestation de son candidat. Je ne suis pas le seul qui ait mal compris, manifestement :
“J’entendrai le résultat du 1er tour, parce que quand un pays s’exprime dans un 1er tour il faut essayer de comprendre ce qu’il a voulu dire”, a déclaré M. Hollande.
“J’aurai à rassembler la gauche, toute la gauche, et même au-delà, pour gagner l’élection présidentielle. Mais il n’y a pas de négociation de partis entre les deux tours d’une élection aussi majeure”, a-t-il dit alors qu’on lui demandait s’il “négocierait” avec M. Mélenchon. (source)
D’ailleurs, Aphatie, avec son œil de fouine et sa langue de vipère l’a bien compris aussi, puisqu’il a aussitôt twitté ceci :
Pour moi, c’est une erreur stratégique majeure. Je ne comprends même pas comment l’on peut ainsi opposer d’emblée une fin de non-recevoir à des millions de personnes qui n’ont pas fait le choix au premier tour de ce candidat là sans leur lâcher un peu de lest. Prétendre rassembler sans en donner aucune preuve (ainsi, son refus obstiné de débattre avec Mélenchon), voilà qui est pour le moins paradoxal. Quant à l’attitude qu’il a vis à vis des écolos, comment dire… Non, rien, je serais désagréable.
Tout ce que je peux dire, c’est que rejeter aux calendes grecques les promesses environnementales, tout comme les sempiternelles promesses de la gauche jamais tenues sur le vote des étrangers n’est pas du meilleur effet envers ceux qui ne croyaient déjà pas en lui. Là, encore moins. Cela entretient le sentiment préjudiciable d’un mépris envers ceux qui ne sont pas de la même écurie (étable ?).
(C’était pas grand chose, pourtant, le vote des étrangers… Pourquoi ?)