En 1972, une équipe du MIT modélise l’avenir du monde pour
le Club de Rome. Elle montre que nous n’en avons plus pour très longtemps. Nous
détruisons à un rythme en croissance exponentielle (c’est la logique même du
PIB) des ressources finies. En 2030 nous devrions connaître un brutal coup
d’arrêt, accompagné par une catastrophe démographique.
Où en sommes-nous 40 ans après ? Exactement sur les
mêmes courbes ! (Looking Back on the
Limits of Growth | Smithsonian Magazine)
Qu’aurait-il fallu faire pour s’en tirer ? Adopter un
nouveau mode de développement, et innover. Curieusement, cela ne semble pas si
complexe que cela. Un exemple : notre consommation d’acier.
La fabrication d’acier prend une part notable de la
consommation d’énergie mondiale et émet 25% du CO2 industriel. Nous pourrions
réduire de 85% la consommation actuelle, en utilisant le juste nécessaire dans
les bâtiments ; en réduisant les pertes d’acier lors de la
fabrication ; en réutilisant l’acier d’un bâtiment démoli dans une
nouvelle construction ; en allongeant la vie de nos bâtiments ; et en
les utilisant de manière intensive. (Julian Allwood, The Questing Beast of energy policy, CAM, n°65, 2012.)
Rien de compliqué là dedans, mais peut-on mettre en œuvre un
tel programme autrement que par un dirigisme de temps de guerre ?