L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié un rapport mensuel où elle constate une légère baisse du prix du pétrole. L’organisme explique cette détente du marché par l’augmentation de la production par les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et par la stagnation de la demande mondiale.
L’AIE est un organisme international dont l’objectif est l’aide à la coordination des politiques énergétiques de ses pays membres. Elle est notamment chargée d’étudier en détail l’évolution des secteurs énergétiques (à l’exception du nucléaire). Elle publie chaque mois un rapport où elle détaille la situation de ces secteurs. D’après son dernier rapport, le baril de pétrole aurait perdu ces derniers jours les 5 dollars qu’il avait gagné en mars.
Pour l’agence, deux facteurs expliquent cette baisse :
-D’une part, la situation géopolitique de l’Iran et ses conséquences. Le pays, sous la menace d’un embargo européen, a annoncé récemment qu’il arrêtait de livrer du brut à la Grèce et à l’Espagne. Pour répondre à cette baisse de pétrole sur le marché, les pays de l’Opep ont augmenté considérablement leur offre, atteignant un record de production inédit depuis plus de trois ans (1,2 million de baril par jour entre fin 2011 et début 2012).
-D’autre part, la stagnation de la consommation mondiale fait que la demande est inférieure à l’offre. Face à la montée des prix, la consommation n’a pas presque pas progressé (l’AIE prévoit une hausse de 0,9% en 2012) et les stocks continuent de s’accumuler.
La hausse de la production associée à une consommation qui ne progresse pas conduisent logiquement à une baisse des prix du pétrole.
Cette information parait dans un contexte de tarifs records de l’essence à la pompe, en France. Des tarifs qui devraient logiquement chuter, suivant la courbe du prix des barils, même si l’AIE « n’écarte pas la possibilité que les prix resteront élevés tant que les incertitudes géopolitiques persisteront ».