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Le sel des territoires : l’agriculture, la preuve par le quotidien

Publié le 12 avril 2012 par Ps76

le-sel-des-territoires-francois-hollande-agriculture-seine-maritimeL’agriculture en Seine-Maritime : “Soutien aux nouveaux modèles de production, aux agriculteurs et aux éleveurs”

Avec 6 500 exploitations, 400 000 hectares de Surface Agricole Utile, 9 100 emplois à temps complet dans les exploitations, l’agriculture contribue sensiblement au paysage économique, social et naturel seinomarin. Dès 2004, le Département de Seine-Maritime instaurait une politique agricole axée sur l’autonomie des exploitations. Pas question pour l’exécutif départemental d’appuyer des politiques avant tout dictées par des objectifs productivistes et ciblées sur les marchés mondiaux déjà largement soutenues par la politique européenne (150 millions d’euros d’aide PAC par an) mais de favoriser l’émergence de nouveaux modèles de production.

Autonomie énergétique avec le lancement, dès 2007, d’un appel à projets sur l’usage des énergies renouvelables en agriculture, autonomie en fourrage, avec le développement du séchage du foin en grange ou en intrants avec le soutien à l’Agriculture Biologique.

Les « Bons repas de l’agriculture durable haut-normande » :
L’action la plus emblématique est sans doute la mise en place des « Bons repas de l’agriculture durable haut-normande » en 2005. Une part importante du chiffre d’affaire des exploitations est constituée d’aides publiques et est donc liée à des politiques publiques dont les sièges de décisions sont souvent bien éloignés des sièges d’exploitations (OMC, PAC). Plutôt que d’apporter de nouvelles subventions à des exploitations aux pratiques vertueuses et de les rendre un peu plus dépendantes, le choix a été fait de favoriser l’accès de ces exploitations à des nouveaux marchés dont la restauration collective hors domicile. Nos choix alimentaires ont un impact direct sur notre environnement social, économique ou naturel. Entre un « paysan boulanger » et une filière locale basée sur des producteurs de céréales, des meuniers locaux et des artisans boulangers dans nos villages, le choix du Département a été rapide : il a favorisé ce deuxième schéma, pour maintenir une ruralité dynamique et rapprocher milieux rural et urbain.

Une cinquantaine d’exploitations ont ainsi été sélectionnées pour leur durabilité évaluée sur la base de 43 critères. La méthode de sélection a été plébiscitée en 2012 avec l’obtention du Trophée du Développement Durable pour l’association « Défis Ruraux », maître d’œuvre de cette action pour le Département. Ainsi, depuis 2005, plus d’un million de repas 100 % issus de l’agriculture et des artisans et PME locales ont été distribués. Chaque année, cela a généré, en moyenne, 300 000 € de chiffre d’affaire complémentaire dans la cinquantaine d’exploitations impliquées.

Aujourd’hui, pour le Département de Seine-Maritime, le challenge est d’étendre cette approche pour les 14 millions de repas servis annuellement aux collégiens et aux lycéens haut-normands. Révision complète des marchés publics, émergence des nouveaux producteurs intégrant de nouveaux critères qualités (absence d’OGM, usage limité des produits phytosanitaires, équilibre de la fertilisation), structuration de filières agricoles et agro-alimentaires locales, formation des personnels, équipement des 235 EPLE haut-normands, devraient permettre de relocaliser l’approvisionnement des restaurants scolaires haut-normands pour un chiffre d’affaire annuel de 30 millions d’euros.

« Le Sel des Territoires – Les Départements, laboratoires des 60 engagements de François Hollande » : [clic


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