Le vrai changement, c’est Mélenchon ! Et ce n’est pas moi qui le dit… Alors, c’est qui, le guignol, dans l’histoire ?
Me voilà ma foi fort satisfait des compétences présentes dans mon mouvement politique, le Front de Gauche, et dans les prises de position de notre candidat, Jean-Luc Mélenchon. Il est en effet l’un des rares, et le premier, a avoir dénoncé les méfaits d’un nouvel instrument de spéculation financière sur la dette des États, nommé Eurex, qui sera mis en place Lundi à la bourse allemande. Alors que d’aucuns tentent de le (et donc nous) faire passer pour des abrutis archaïques, arriérés, en disqualifiant systématiquement nos propos (voir ici le dernier exemple nauséabond du jour), en nous faisant passer pour de doux (ou plutôt même pas…) rêveurs hors sol, le Président de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet himself a tenu à répondre personnellement à cette menace révélée par le candidat du front de gauche :
Dette française : l’AMF réagit aux propos de Jean-Luc Mélenchon
Vous croyez franchement que ce Monsieur honorablement connu dans le monde de la finance internationale et pour cause se serait abaissé à nous répondre si nos craintes n’étaient justifiées ? Et si nous étions tellement déconnectés de la réalité qu’on ne se complait à le dire, à le répéter et à l’amplifier? Allons, allons… We are dangerous, voilà tout ! Sinon, comment expliquer un tel procès exclusivement à charge venant de tous bords, paradoxalement bien plus nourri que pour le FN, à notre grand regret…. En tous les cas, Monsieur Jouyet a confirmé que notre inquiétude n’était pas infondée, c’est l’essentiel :
Interrogé par « Les Echos », Jean-Pierre Jouyet, président de l’AMF, a lui-même regretté un timing malheureux. «Eurex ne donne pas un signal convenable au marché. Le moment est inopportun, compte tenu des élections présidentielles en France, et des tensions sur les taux espagnols constatés en début de semaine. Cela sous-entend qu’il y a un risque sur la dette française, puisque ce contrat donne la possibilité aux investisseurs de se couvrir. C’est un message négatif et quelque soit le résultat des urnes», indique Jean-Pierre Jouyet».
Les journalistes libéraux peuvent toujours tenter de nous rassurer, nous ne serons plus jamais dupes. Si l’on avait compté sur eux pour nous alerter sur les méfaits du marché libre et non faussé… Et sur les conséquences désastreuses de certains traités, eux qui nous ont si souvent assimilé au FN, cela depuis le point historique et stratégique majeur en termes de traités européens, le référendum de 2005. .. On voit trop bien où tout cela nous a mené ! On eut aimé en outre que le candidat favori qui se place abusivement en opposant des marchés financiers s’associe à cette démarche…. Suffit pas de tenter de le faire croire ! Les gens ne sont pas dupes de la posture électoralement intéressée.Ils préféreront toujours l’original à la copie, au premier tour.
En tous les cas, ça plus le MES, ça commence à faire beaucoup pour ne pas nourrir petit à petit la petite formule de Jean-Luc sur le combat de Hollande contre les marchés avec un pistolet à bouchons. Désolé (même pas) d’espérer autre chose de la gauche chère à mon cœur.