Le prétexte : voir l'exposition Andy Warhol au ArtScience Museum, qui en soi est un geste d'architecture.
L'exposition est passionnante, bien mieux que celle organisée à Paris voici quelques années. On admire en particulier les oeuvres de jeunesse, la finesse du trait et des portraits sans aucun repentir. Un dessinateur hors pair, dont le talent a marqué le XXème siècle. Vraiment passionnant.
Ensuite, shopping dans l'immense mall de Marina Bay sands, au pied de l'immense vaisseau perché au dessus des trois tours géantes symbole de Singapour, clafi de commerces de luxe. Depuis que le casino de Singapour (quasiment réservé aux étrangers car les Singapouriens doivent acquitter un droit d'entrée dissuasif) est ouvert, les boutiques font des affaires : tous les noms de la fringue européenne sont là, au milieu d'une multitude de joailliers (quand on gagne facilement, on dépense vite).
De belles boutiques françaises aussi, comme celle où Claude a acheté un maillot de bain. Elle s'appelle "83990, Tenue de plage à Saint Tropez".On se demande pourquoi on fait 11000 kilomètres. On a aussi visité la boutique de chemisiers Anne Fontaine (une de mes préférées pour mes filles). On a de la fierté de voir les marques françaises si bien représentées. Ce qui est inouï, c'est l'"ïle" Louis Vuitton. On la visite comme un musée. Et ici, pas de queue, et on ne vous regarde pas de travers si vous n'êtes pas asiatique et si vous n'achetez rien.Un superbe escalier, une belle architecture aussi.Enfin, déjeuner dans un bistrot lyonnais dont on n'a aucune idée en France : db Bistro Moderne, créé par Daniel Boulud, un français qui a commencé sa réussite à New York.Ce super chef a tout de même trois étoiles au Michelin pour son restaurant Le Daniel à New York. Nous y avons dégusté ici un superbe French Burger avec de vraies frites salées comme à Paris, on nous y a offert en amuse-bouche une légère flammeküche, le tout avec un pichet de Saumur Champigny tout à fait honnête. En dessert, de mini-madeleines craquantes, juste sorties du four, un délice absolu.
Bref, à Singapour, acheter et manger sont toujours les deux clés de la réussite. Mais la réussite économique et la croissance ont leur revers : une sérieuse inflation. Depuis l'an dernier, je dirai bien que tout a augmenté de 15%, sauf les taxis et la nourriture dans les food courts (restaurant de rues, délicieux et vraiment bon marché).