Le pire et le meilleur (métier du monde)

Bonjour aux travailleurs et aux travailleuses (de la part d'Arlette)
Bonjour aux zotres

A la veille d'un vendredi 13 (et donc, de super cagnotte du loto), je ne peux m'empêcher de songer que la plus belle occupation du monde est "Rentière" mais puisque je n'ai pas (encore) la chance d'être dans cette situation et que je dois (encore) gagner ma vie avant de la perdre un jour (le plus tard possible), je me suis penchée avec intérêt et curiosité sur une sorte d'étude américaine relayée par le blog Big Browser sur le site du Monde sous le titre Votre métier est-il le meilleur ou le pire du monde ?
200 professions ont été classées de la plus enviable à la moins reluisante en prenant en compte les 5 critères suivants : exigence physique, environnement professionnel, salaire, stress et perspectives d’embauche.
Déjà, à ce stade, j'ai plein de remarques... enfin, de critiques quoi... La première est que je ne vois pas en quoi les perspectives d'embauche larges ou non influent sur l'intérêt d'un métier, sur la qualité du travail et sur la satisfaction qu'on peut éprouver à l'exercer une fois qu'on a effectivement été recruté ? Il me semblerait en revanche plus pertinent de raisonner en termes "de perspectives d'évolution de carrière" qu'en termes d'embauche (je pense à des boulots comme prof par exemple). Ensuite, ça ne tient pas vraiment compte du paramètre "vocationnel" comme le confirme l'analyse des résultats.
Qui a jamais rêvé d'être actuaire quand il/elle était petit(e) ? (il aurait déjà fallu savoir ce que c'est !) et pourtant ce job arrive en 2e position du classement ce qui me rend vraiment dubitative. En revanche quel gosse mâle n'a jamais caressé le rêve d'être policier ou soldat ou quelque chose du genre tandis que les équivalents femelles jouaient à l'infirmière ou à la nounou ? Le classement (en anglais) est ici et c'est bûcheron qui arrive en dernier. Et là je me dis qu'il y a vraiment un truc qui cloche : je ne peux pas croire qu'on devient bûcheron par hasard ou par dépit. Il faut aimer la nature j'imagine, la solitude, le plein air et l'effort physique. Sinon on devient chauffeur de bus ou ch'sais pas, on bosse dans un centre de reprographie (à ne pas confondre avec un centre de reproduction).
Quand on regarde le classement, on constate que tous les jobs techniques et financiers sont en tête de classement tandis tandis que les métiers artistiques et créatifs sont à la traîne : Styliste 133e, photographe 147e, acteur 178e. Franchement, vous préféreriez être comptable ou Sonia Rykiel ? Analyste système IT ou Jean Dujardin ? statisticien ou Picasso ? Comme ça, sans réfléchir ?
Artiste est 101e derrière organisateur de funérailles (vers les 90) !!!
Auteur est 113e et éditeur 118e mais libraire est loin devant (61e) !!!
Reporter arrive en 196e position. Je me gausse...
Accessoirement, je n'ai pas trouvé mon job dans la liste et pourtant c'est un bien beau métier ! Ben oui, j'aime mon job. J'aime ma boite. J'aime mes collègues et même certain(e)s ancien(ne)s collègues et, je vais même jusqu'à dire que je m'aime bien moi aussi. Ca a l'air d'une boutade à deux balles à la fin de ce grand cri d'amour pro mais une chose est certaine : quand on bosse dans un environnement satisfaisant et sur des sujets motivants, l'estime de soi remonte en flèche !
Bien sûr, avec le mauvais esprit qui me caractérise, j'ai commencé à imagine un classement comparable sur le principe du métier le plus récent au plus vieux !
D'un point de vue très personnel, le truc que je ne voudrais vraiment pas faire c'est bonne soeur mais si je devais établir un bottom 5 des pires métiers je dirais (sans ordre particulier) : éboueur, égoutier, ouvrier de fonderie, mec qui tient un marteau piqueur ou qui étale le goudron sur la route et... président de la république !
Et vous ?