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Y a-t-il une pénurie de journalistes (vraiment) de gauche, ou bien ?

Publié le 13 avril 2012 par Mister Gdec

Y a-t-il une pénurie de journalistes (vraiment) de gauche, ou bien ?Sur une dérive certaine, d’un professionnalisme incertain, du journalisme politique, pris en flagrant délit de propagande politique… Par conflit d’intérêts ?

Serait-ce parce que je suis davantage politisé qu’il y a quelques années ? La grande absence de déontologie du journalisme actuel et la trop grande visibilité des parti-pris idéologiques des journalistes vedettes, ainsi que de ces prétendus experts qu’ils invitent dans leurs pseudo-débats factices pour donner une illusion démocratique au bon peuple de France, ne me sont jamais apparus aussi nettement.

Jamais je n’avais autant eu conscience qu’aujourd’hui à quel point ils sont inéquitables, tant ils sont monstrueusement déséquilibrés. Pourquoi n’y a-t-il pas davantage de mesure et de dosage en fonction des différentes sensibilités politiques, dans les émissions qu’on nous présente, surtout quand elles ont une vocation théoriquement politique ?

Pourquoi n’y invite-t-on jamais de journalistes de Politis, d’Acrimed, de l’Humanité, du Canard Enchaîné, d’@si, de Médiapart,  ou de quelque autre journal alternatif, c’est à dire qui ne représente pas les grands médias et les intérêts dominants  ?

Tout cela me semble représenter une telle dimension de propagande idéologique, si flagrante à mes yeux (à moi seul?), qu’elle en devient un véritable scandale. Et je comprends donc mieux (sans forcément l’excuser toujours) ce qui amène parfois Mélenchon à faire preuve d’agressivité à leur endroit. Leurs questions un peu trop orientées, toujours dans le même sens, on peut comprendre qu’il puisse en avoir ras la casquette… ça frise le ridicule.

Mais peut-être aussi que j’y prête davantage attention dans le feu de l’action à l’approche des présidentielles, ceci d’autant plus que je soutiens un candidat pas forcément consensuel, et pas assez lisse pour ces milieux là ?

En tous les cas, je n’ai jamais autant ressenti la désagréable impression qu’on tentait de me forcer la main, et je n’aime pas ça. Je ne suis probablement pas le premier à le dire, mais j’en avais besoin, un blog, ça sert à ça aussi. Je suis peut-être en train de ressentir en ce moment au fond de mes tripes ce que Chomsky nommait la « Fabrique du Consentement »… sans vouloir faire mon pédant : je ne l’ai pas lu, j’en ai juste l’intention, maintes fois reportée. Ça ne fait pas de mal d’être honnête…

Et si l’absence de morale journalistique répondait finalement à l’absence de morale en politique comme dans les milieux de l’entreprise, du travail, ou/et financiers ? Les uns répondant aux autres et s’auto-entretenant, finalement, en un tout cohérent par sa propre absence de règles stables ? Tous mus en fait par un seul liant, une seule règle, une seule limite, celle que justement, au Front de Gauche, nous voudrions bien voir dépassée : la recherche du gain à court terme… Les règles sacro-saintes du marché libre et non faussé transposé dans le domaine du journalisme, dans lequel seule importe la cible commerciale, à travers les différents journaux…

Serait-ce ce qui explique que le Programme du Front de Gauche et Mélenchon soient si souvent et violemment attaqués par les médias dominants, dont ils dérangent les desseins ? Et les intérêts…

Serait-ce ce qui explique le cynisme de certains journalistes, qui ne voient aucun problème à changer de journaux à priori aussi différents que le Nouvel Obs, le Figaro, le Point, Libération et squattant différentes chaînes de télévision… (publique avez vous dit)  ? Sans parler des radios, voilà tout un panorama finalement pas franchement nouveau mais qui frôle aujourd’hui son paroxysme, judicieusement dénoncé par les « Nouveaux chiens de garde », que je n’ai hélas toujours pas pu voir… Et que dénoncent ou méprisent forcément tous ces gens là, incapables qu’ils sont devenus de se remettre trop fortement en cause, pris qu’ils sont par la toile…

Mais non, rien à faire, vous n’arriverez pas à me faire voter Hollande, et pas davantage Sarkozy. Mon sens critique n’est pas encore totalement éteint par la pression ambiante… Désolé.

Indécrottablement, je ne suis pas à vendre… ni à acheter. Et comme je ne suis pas encore journaliste… ni politique, je fais ce que je veux. La liberté de penser et d’écrire n’a pas de prix. Juste celui de quelques petites misérables insultes de temps en temps. C’est supportable.

N.B. j’ai vu je ne sais plus où, probablement sur twitter, une femme dire par ironie qu’il faudrait peut-être faire établir par le CSA un temps de parole pour les journalistes… de droite. On en sourit, mais… c’est vrai qu’ils envahissent tellement tout l’espace médiatique ! Misère du sarkozysme. Vivement la pluralité.

 .

Ps. Mais peut-être une autre piste de réflexion est-elle à rechercher par ici ? Ce pourrait être également intéressant de creuser…


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