J’étais sagement assis dans un taxi, nous étions bloqués dans une petite artère donnant sur la rue de Rivoli par un énorme bus immobilisé en plein milieux du carrefour…
Comment se fait-il qu'on ait encore droit à ces usines à pollution ? dis-je
Le chauffeur de taxi : Oui, c’est totalement anachronique. ça fait longtemps qu’on aurait du les remplacer par des véhicules électriques plus petits et plus fréquents.Tout le monde est au courant du problème. Même certains pays en voie de développement comme le Brésil sont passés au bus électrique il y a des années.
Moi : Apparemment Delanoé a préféré nous mettre à la pédale… ça restait sans doute le moyen le plus sûr de s’assurer une bonne côte de popularité auprès de son cœur de cible, l’électeur homo métro urbain jeunes — sur le dos des vieux cons de contribuables qui votent FN et n’ont qu’a aller vivre en banlieue. Ils peuvent maintenant pédaler dans la pollution — des bus —, les jeunes, et attraper des cancers des poumons, du larynx et tout ce qu’ils veulent — quand ce n’est pas le sida. Non, plus sérieusement c’est vraiment hallucinant qu’un maire qui se prétend avant gardiste, ait laissé ces bus au gasoil encombrer les rues de sa ville…
Le chauffeur : oui, le seul truc qu’il a su faire c’est leur aménager des voies de circulation grotesques, larges comme des pistes d’avion. Tout ça pour ne jamais arriver à déposer nos enfants à l’heure à l’école, nous polluer par les rejets de CO2, sans parler de la pollution sonore.… Et personne ne dit rien. Remarquez d’ailleurs que c’est pareil pour les bènes à ordure… Quand elle descendent une rue piétonne on se croirait dans une usine sidérurgique, à ceci près que ça empeste, et évidemment, elles passent aux heures de pointe. Vous comprenez, filer des vélibs à tout le monde ça permet de s’assurer une réélection, organiser un reseau de bus électriques ça prend du temps, ça demande un vrai travail, certes ça créerait des emplois, mais d’un point de vue électoral c’est pas sûr que ce soit rentable, sans compter les lever de boucliers et les combats qu’il faudrait mener, enfin tout ça pourrait même profiter au candidat de l’opposition... Finalement c’est bien trop risqué pour Delanoé. Le vélib ça lui convient mieux. Ça ne fait que des heureux le vélib. Et il n’y a besoin de convaincre personne !
Moi : alors Delanoé, si je comprends bien, c'est une sorte de roosevelt version gay friendly... Il a fait les Vélibs, une super opération de com financée par le contribuable puisque c'est Decaux qui avance l’argent mais au final on lui file des discount sur des espaces publicitaires qui auraient du être payants…
Le chauffeur : oui il a aussi mis en place des sens interdits partout, y compris dans des demie portions de rues dans la seule intention d’étouffer la circulation… C’est ce qu’on appelle de l’écologie radicale. Autrement dit, au lieu de vivre avec son temps et de faire des petites navettes électriques et écologiques, on met tout le monde à la pédale… manu militari.
Moi : Ah ah… (Je ris jaune car le bus n’a toujours pas bougé. Le chauffeur est loquace, mais le compteur tourne…)
Le chauffeur : Et c’est pas tout. Il y a les travaux. Ça aussi c’est un autre moyen perfide d’étouffer la circulation.
Moi : Oui, dans ma rue ça fait un an qu’ils font des travaux. Vous savez ce qu’ils ont fait ? Ils ont enlevé les emplacements pour le stationnement des voitures pour installer des stationnements deux roues… Quelques semaines plus tard, ils sont revenus avec les marteaux piqueursdétruire les emplacements deux roues tout neuf pour mettre des emplacements vélib… J’aimerais bien savoir combien la connerie à coûtée. Pas étonnant qu’on paye autant d’impôts si tout est géré comme ça. Ils font vraiment tout et n’importe quoi avec notre argent.
Le chauffeur : Tout sauf le nécessaire bien sûr. Parce que le nécessaire ça ne se voit pas et ça ne permet pas de gagner une élection.
Décidemment ils ont pas mal de bon sens ces chauffeurs de taxi.