A l’occasion du grand oral organisé par France Télévisions, le candidat sortant a une nouvelle fois accumulé les mensonges sur les propositions de François Hollande et a tenu un plaidoyer
pathétique quant à la réalité de son propre bilan.
Durant l’échange, le candidat sortant s’est tenu à sa politique visant à diaboliser le candidat socialiste et à faire un
parallèle inadmissible entre la victoire de François Hollande et la situation de l’Espagne et de la Grèce. Il a pris pour exemple parmi les dépenses qu’occasionnerait le candidat socialiste,
l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire et l’octroi de postes de fonctionnaires dans l’Education nationale. Le problème avec cette démonstration, c’est qu’elle relève purement et
simplement du mensonge, voire du fantasme, pour le candidat sortant, puisque ni l’allocation de rentrée scolaire qui sera compensée par une baisse du plafond du quotient familial de 2300 à 2000
euros, ni l’octroi de 60 000 postes supplémentaires dans l’Education Nationale qui seront attribués par redéploiements dans la fonction publique d’Etat, n’impacteront le budget de la
France.
Quant aux retraites, Nicolas Sarkozy n’a aucunement sauvé le régime par sa réforme injuste et inefficace, qui aboutira à une
baisse des pensions. En effet, dans sa réforme, les longues carrières sont pénalisées, et ceux qui ont acquis leur droit à la retraite pourraient devoir travailler encore 12 ou 24 mois pour
pouvoir partir à la retraite. En outre, la réforme est insuffisamment financée, et la baisse des pensions interviendra mécaniquement pour plus de 60% des seniors français qui sont à la recherche
d'un emploi, et qui ne pourront pas partir à la retraite à taux plein à 62 ans.
Enfin, il y avait un aspect pathétique à voir Nicolas Sarkozy défendre son propre bilan qui a conduit la France à perdre le
triple A, de le voir se réjouir d’un déficit à 5,2% qui aurait été impensable avant son mandat, ou de faire valoir « son expérience de la gestion de crise », lui qui a cumulé 612
milliards d’euros de dette et plus d’un million de chômeurs. Un pathétisme qui le conduit à donner des leçons de bonne gestion, alors qu’il détient le pire bilan de l’histoire de la Cinquième
République, ce que les Français pourront condamner au soir du 22 avril, en mettant en tête le candidat socialiste.
Par Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande