PARIS, FRANCE. Alors que la campagne présidentielle touche à sa fin en France et que les derniers arguments s’affutent dans chaque camp, les soutiens de Nicolas Sarkozy se sont relayés, ces dernières heures, pour mettre en garde les électeurs contre les conséquences de l’élection de François Hollande. « Un été meurtrier » pour Marc-Philippe Daubresse, « le chaos », pour Jean-François Copé, un « programme dangereux » selon Alain Juppé, une raison suffisante pour que Mickael Vendetta s’exile « à Los Angeles », sans oublier les craintes de Valérie Pécresse et de François Fillon de voir les spéculateurs se jeter sur la France, et celles de François Hardy de finir à la rue. Qu’en est-il vraiment ?
« Le principal risque », avance Boutros-Boutros Kosciusko-Morizet, analyste senior à la CONNE (Commission Opérationnelle Nationale de Nano-Economie), « c’est qu’on ne connaît justement pas les risques. Nous avons fait tourner un simulateur puissant pour modéliser les conséquences d’une élection de Monsieur Hollande, mais nous avons dû arrêter en urgence nos ordinateurs, qui étaient en surchauffe. Plus de peur que de mal, mais on ne peut que supputer ce qui se passerait si on testait le programme socialiste en grandeur nature, sur la France elle-même ». Certains spécialistes essaient néanmoins d’établir des hypothèses plus précises.
« Pour ce que l’on en sait, la gauche défend beaucoup moins la valeur travail que la droite. Son arrivée au pouvoir donnerait un mauvais signal à un peuple déjà moins travailleur que ses voisins. Comme par ailleurs « le poisson pourrit par la tête », on peut voir la France lentement glisser dans l’oisiveté, en partant du sommet de l’État. », explique Fernando Von Furstenberg, chercheur à l’Institut Supérieur Téléologique de Budapest (IST Business School) « Les ministres seront moins actifs et mettront moins la pression sur leurs collaborateurs, qui eux-même laisseront plus de liberté à l’administration. Par une sorte d’effet papillon, c’est tout le pays qui va ralentir. L’effet démultiplicateur est tel qu’on risque d’arriver, en bas de la chaîne, à des arrêts de travail complets dans les commerces et les usines, plus personne ne contrôlant plus rien. Et n’allez pas vous plaindre si votre maison est en feu et que le téléphone sonne dans le vide quand vous appelez les pompiers, parce que ces derniers sont en train de faire la sieste, ou de participer à une réunion syndicale. On a beaucoup moqué Nadine Morano qui allait si vite en voiture qu’elle renversait des piétons, mais il faut reconnaître que cela révélait également un certain sens de l’urgence de l’exercice de l’État, que l’on risque de bien vite regretter. Sans compter que les animaux sont très sensibles à l’ambiance générale chez les humains. Dans un tel climat d’indolence, les poules feront des œufs à un rythme moins soutenu, de même que les vaches avec le lait. Nous pouvons très vite nous retrouver en situation de pénurie », même si, convient-il, les Français s’agitant moins, « ils auront moins de besoins nutritionnels, et un équilibre pourra – dans un premier temps du moins – se trouver. ». Ce serait la balance commerciale qui serait la plus immédiatement exposée.
Faut-il pour autant craindre un « été meurtrier », comme le menace Marc-Philippe Daubresse ? On ne peut exclure une certaine forme d’exagération dans cette mise en garde, mais il ne faut pas non plus écarter trop vite cette dernière, à en croire Sergueï Pintadinho, neuro-paléontologue à l’École Pratique des Hautes Études Supérieures. « Il existe un scénario, dit du « chikungunya batave », dont les spécialistes discutent entre eux. Les gens de gauche, on le sait depuis au moins deux siècles, ont un cerveau plus petit que la moyenne, avec une plus grande zone dédiée à l’agressivité, et qui chauffe donc plus vite. L’excitation consécutive à la victoire – outre les violences qu’elle ne manquera pas de susciter – va provoquer un échauffement simultané des millions de Français antisarkozystes. » Quels en seront les effets ? Difficile à dire, mais selon Joao Hirsch-Kopff, détenteur de la chaire Claude Allègre à l’Observatoire du Mercure en Gironde (OMG), on pourrait aller vers « une élévation de 3 à 4° de la température moyenne sur le territoire, ce qui, outre la fonte accélérée des grands glaciers de Béthune et la possible montée irrémédiable du niveau de la Seine – Paris sera appelée la Venise francilienne – conduirait à d’importantes migrations d’espèces animales dangereuses en provenance du Sud, et pas seulement d’apparence musulmane. ». Un crocodile avait ainsi été appréhendé par les forces de l’ordre lors du meeting du Bourget, un avertissement dont « on aurait mieux fait de tenir compte ». Un dispositif de contrôle thermique sera mis en place par l’Observatoire pour le rassemblement de Vincennes. Mais le pire resterait à venir : nuées de sauterelles, invasions de moustiques et d’araignées venimeuses, retour de la malaria dans le sud de la France, cultures « brûlées sur pied par combustion spontanée », les pompiers ne pouvant de toute façon intervenir, « retenus par leurs RTT ».
« Il y a sans aucun doute un problème d’information du grand public, et cela repose de façon aiguë la question du manque de culture scientifique dans les cursus éducatifs en France, ce qui est le plus grand reproche que l’on peut adresser à Nicolas Sarkozy pour son quinquennat plutôt courageux par ailleurs », analyse Sergueï Pintadinho. Faute de connaissances suffisantes en botanique, en zoologie, en philatélie, en finances, les Français ne peuvent pas formuler un choix rationnel quant à l’élection. « Ils sont donc réduits à écouter les médias et lire les réseaux sociaux, acquis au candidat du système François Hollande, sans bien maîtriser les implications de leur vote ». Le 7 mai au matin, combien de déception ? « Hélas, à la différence du lendemain de Noël, il sera impossible de courir sur Internet revendre son bulletin de vote, ou l’échanger contre un bulletin Sarkozy. Alors réfléchissez-y tout de suite ! ».
Un avertissement qui ne manquera sans doute pas de susciter les commentaires sur Internet.
Propos recueillis par Romain Pigenel pour l’Agence de Presse Variae