Here It Is

Publié le 15 avril 2012 par Polyphrene

Here is your crownAnd your seal and ringsAnd here is your loveFor all things.
Here is your cart,And your cardboard and pissAnd here is your loveFor all of this.
May everyone live,And may everyone die.Hello, my love,And my love, Goodbye. […]
Comme dans “La Prière”, de Francis Jammes, Léonard Cohen énumère lesmisères du monde : la vie sordide du clochard, la solitude de l’ivrogne,la souffrance du malade, l’angoisse de la nuit du cœur… comme si ellesconcernaient Dieu lui-même (« Ce que vous faites au plus petit d’entre lesmiens, c’est à moi que vous le faites » - Matthieu,25,40). Mais, alors que la chanson de Georges Brassens se termine sur une noted’espoir et de gratitude, Léonard Cohen inscrit la sienne dans la perspectivede la mort inéluctable, comme dans un cycle de rédemption dont les acteurs sont« à usage unique ». Chacun naît, vit, et meurt. L’amour naît, l’amourmeurt. Nous sommes simplement de passage (« Passing Through »). Cette attitude de résignation, que l’on peut ressentir dans de nombreuseschansons de Léonard Cohen, n’est pas une forme de désespoir, mais uneconstatation que l’amour est indissociable de la vie, même s’il lui arrive demourir, comme elle et avec elle.

Voici
C’est ta couronne Le sceau que t(u) apposesC’est ton amourPour toutes choses
C’est ton cartonUrine et caddyEt ton amourPour tout ceci
Que vive chacunEt que chacun meureMon cœur, bonjour,Et Adieu, mon cœur
Voici ton vinTa chute quant t(u) es soûlVoici ton amourTon amour pour tout
C’est ta maladieTon lit et ta poêleEt c’est ton amourPour lui et pour elle
Que vive chacunEt que chacun meureMon cœur, bonjour,Et Adieu, mon cœur
Et voici la nuitCe sont les prémissesEt voici ta mortDans le cœur de ton fils
Et voici l’aurore(Tandis que la mort veille)Et voici ta mortAu cœur de ta fille
Que vive chacunEt que chacun meureMon cœur, bonjour,Et Adieu, mon cœur
Te voilà presséeTe voilà partieEt voici l’amourSur lequel on bâtit
Voici ta croixTes clous et le montVoici ton amour(Et) son inclination
Que vive chacunEt que chacun meureMon cœur, bonjour,Et Adieu, mon cœur
(Traduction - Adaptation : Polyphrène)